Claire Chazal : Ces stars françaises qu'elle aimerait recevoir dans "Passage des arts" (France 5)

La journaliste partage, chaque jour, son amour de l’art et des artistes… Rencontre avec une femme passionnée de culture, qui compte bien la défendre en cette période trouble.

De quelle manière préparez-vous votre émission ? 

Claire Chazal : Je suis aidée par une dizaine de journalistes, qui effectuent un travail intense. Une fois que j’ai exploré le parcours et l’actualité de mon invité, lu son livre ou vu sa pièce de théâtre, je bâtis l’interview de façon à faire le tour de sa carrière en 25 minutes. 

Comment choisissez-vous tous vos invités ? 

En concertation avec l’équipe de l’émission, qui se compose de collaborateurs et d’amis. Nous discutons, établissons la liste des artistes qui nous intéressent et qui font l’actualité. Il peut s’agir de plasticiens, de comédiens, de metteurs en scène, d’écrivains, de musiciens… Nous avons la chance de recevoir cinq invités par semaine, ce qui permet de faire découvrir des univers culturels très larges. C’est aussi notre plaisir de balayer ce spectre et de recevoir des personnalités différentes, comme le directeur du Louvre, celui de l’Opéra de Paris… 

Qu’est-ce qui vous a donné envie de présenter Passage des arts

J’ai quitté le journal télévisé de TF1 en 2015, à regret. Je garde la fierté d’y avoir toujours présenté des sujets culturels. Quand Michel Field, qui dirigeait France 5, à l’époque, m’a proposé de reprendre l’émission de reportages culturels Entrée libre, j’ai considéré cela comme une chance, car elle touchait les centres d’intérêt qui sont les miens depuis longtemps. Ensuite, nous l’avons fait évoluer pour qu’elle devienne Passage des arts, avec un invité chaque jour. 

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Qui aimeriez-vous recevoir ? 

Nous rêvions d’Alain Delon et de Gérard Depardieu, et ils sont venus, l’un et l’autre. Aujourd’hui, j’aimerais recevoir Catherine Deneuve, mais aussi Isabelle Adjani, à qui je l’ai proposé, car je la connais de longue date. Et, bien sûr, Pierre Soulages et J.M.G. Le Clézio… 

Est-il difficile, à votre avis, de faire perdurer une émission culturelle à la télévision ? 

Grâce à Delphine Ernotte, France Télévisions a fait beaucoup dans ce domaine. Notamment avec la création de Culturebox. Passage des arts s’inscrit dans ce contexte. Il faut donner la parole aux artistes, car en ce moment, ils ne l’ont pas, ou pas assez. Je crois que notre magazine y contribue. Un rendez-vous culturel quotidien à une heure de grande écoute, c’est unique. Les artistes nous disent qu’ils y sont très attachés. Et les téléspectateurs sont fidèles. 

Quel rapport entretenez-vous avec l’art et le spectacle vivant ? 

Le spectacle vivant est ce que je préfère. C’est celui qui me procure le plus d’émotions. Être dans une salle devant des acteurs, des danseurs, des musiciens ou des chanteurs représente un privilège rare et un moment unique. J’y partage l’émotion et la peur des artistes. En temps normal, ma semaine est rythmée par plusieurs spectacles. J’aime aussi lire et aller au cinéma. Par ailleurs, je suis épatée par la volonté et la force créative de certains jeunes. 

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Quel type d’artiste auriez-vous aimé être ? 

Je pratique la danse, donc, sans hésitation, une danseuse. C’est l’art que j’admire le plus. Je crois savoir intimement ce que veut dire tel saut ou telle pirouette. Cela me renvoie aussi à mon enfance, à l’excellence, au dépassement de soi, car la recherche du beau geste me touche profondément. Et si je devais choisir une ballerine, ce serait Sylvie Guillem. 

Interview Nicolas Palita 

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