Christophe pense reverser ses gains de « Pékin Express »

  • Christophe et sa fille Claire ont remporté la saison 14 de Pékin Express, dont la finale était diffusée mardi sur M6.
  • « Je pense qu’on ne revivra jamais cette émotion-là, l’adrénaline, c’est indescriptible », affirme Claire à 20 Minutes.
  • Christophe est devenu le doyen des gagnants de l’émission. « Je suis resté jeune et beau, j’ai donc moins de mérite d’avoir gagné à 61 ans. Mais effectivement, je ne savais pas que j’étais le doyen. C’est génial », plaisante-t-il.

« Crise de bonheur », le message arboré sur leurs t-shirts étaient prémonitoire. Christophe et Claire ont été submergés par l’émotion en franchissant la ligne d’arrivée de Pékin Express. Le « père chic » et sa « fille choc » ont remporté mardi la quatorzième saison du jeu de
M6 en s’imposant
face à Rose-Marie et Cinzia lors du sprint final. 20 Minutes a contacté le binôme par téléphone ce mardi après-midi…

Quand vous parcourez les derniers mètres vous menant vers la ligne d’arrivée, à quoi pensez-vous ?

Christophe : Je pense qu’on a perdu. Je suis déjà triste à cette idée. Je sais que les filles sont très fortes en stop, on a cafouillé lors du départ du sprint final, donc je m’attends à une catastrophe. On sait que dans Pékin Express quand on fait des erreurs, ça ne pardonne pas. Je réfléchis à ce que je vais dire à Claire pour l’aider à supporter l’épreuve de la défaite.

Claire : On est au bout du rouleau. On a envie d’y croire d’un côté malgré tout. J’arrive à puiser dans mes dernières forces pour tirer papa et qu’on y aille. C’est un mélange de peur, de stress, de bonheur d’être là.

Et puis vous finissez par franchir la ligne d’arrivée les premiers…

Claire : Je pense qu’on ne revivra jamais cette émotion-là, l’adrénaline, c’est indescriptible. C’est le bonheur, on tombe. Je suis fière de papa, d’être là. On a mis plusieurs jours à réaliser. En rentrant en France, on se disait que c’était incroyable.

Christophe : Je me dis que je suis arrivé au bout du rêve de Claire. J’étais heureux qu’elle m’ait fait confiance. J’ai aussi redécouvert ma fille, sa volonté. J’ai retrouvé une femme accomplie, qui sait tout faire. J’étais très fier d’elle.

Claire, quelle facette insoupçonnée de votre père avez-vous découvert ?

Claire : J’ai découvert que papa était très optimiste. Et aussi son mental d’acier. Quand je le voyais progresser sur la tyrolienne, être au bout de sa vie, tenir 47 minutes en croix, je me disais que c’était un truc de malade. C’est « papa, ce héros ». Quand je l’ai emmené, je pensais le faire sortir de sa zone de confort et qu’on allait se prouver plein de choses à nous-même, mais là, il a démontré bien plus que ce que j’espérais.

Christophe, vous avez 61 ans. Vous êtes désormais le doyen des gagnants de « Pékin Express »… C’est un motif de fierté.

Claire : Vous lui apprenez, je crois…

Christophe : Une chose qu’on n’a pas révélé à la télé, c’est que je suis resté jeune et beau, j’ai donc moins de mérite d’avoir gagné à 61 ans. Mais effectivement, je ne savais pas que j’étais le doyen. C’est génial. C’est marrant parce que, quand j’ai reçu le SMS de Claire, j’ignorais ce qu’était Pékin Express. J’ai demandé à un collègue à côté de moi, qui m’a expliqué que c’était une émission géniale, une expérience où l’on rencontre les gens. Je lui ai répondu que je n’allais pas en être capable à mon âge. Et il m’a dit : « Si, si, il y a un vieux de 80 balais qui l’a déjà fait. » Bon ben, OK, alors, allons-y ! J’ai appris ensuite que cette personne de 80 ans avait fait les Jeux olympiques…

En dehors de votre victoire, quel est votre souvenir le plus marquant du jeu ?

Claire : Ce sont les moments où je me suis dépassée mentalement ou physiquement au fil des épreuves, que ce soit le saut à l’élastique, quand j’ai tenu le bras en l’air pendant une heure quarante-sept, ou
le duel final face à Pierre-Louis où j’ai tout donné.

Christophe : Pour moi, le souvenir le plus fort, c’est le saut à l’élastique sur le canal de Corinthe. J’ai ressenti toutes les joies que m’avait donné Claire depuis son enfance et de voir qu’elle allait faire quelque chose au-delà d’elle-même, parce qu’elle avait le vertige, pour moi, c’était une bouffée de joie. On l’a vu à la caméra. Je n’oublierais jamais. Quand elle a sauté dans le vide, elle a poussé un cri déchirant. Je crois que je l’entendrais toute ma vie. C’était un grand moment de bonheur, paradoxalement.

Vous êtes maintenant les stars de votre famille ?

Claire : Mine de rien, la famille nous a portés tout du long. Elle nous avait laissé des petits mots dans nos sacs. Ils sont hyper fiers. On n’a dit à personne qu’on était arrivés jusque-là, ils ont découvert notre progression au travers des épisodes. Ce mardi, c’est vrai qu’on est l’actualité, on est les stars de la journée.

Christophe : On se doute que c’est éphémère. Bon, j’ai eu Tom Cruise qui m’a appelé, mais on garde la tête froide.

Et les retours du public sont sympas ?

Claire : Il y a de tout. Lors des premiers épisodes, on allait sur Twitter où il y a des haters et des lovers. Mais ce n’est pas représentatif de l’ensemble des téléspectateurs. On reçoit beaucoup de messages bienveillants sur Instagram, c’est parfois angoissant tellement il y en a. On a pu prendre du recul, trier.

Christophe : L’émission met en avant les valeurs de l’homme, la générosité, l’accueil de l’étranger… J’essayais dans le programme et dans mes témoignages sur Instagram de montrer la valeur des autres et que la vraie joie se partage. J’ai été ému par les réactions de gens se disant touchés par notre famille, par notre relation père-fille, par la bienveillance des gens qu’on a rencontrés.

Claire : Il y a deux mois, papa ne savait pas ouvrir l’application Instagram ni faire une story. Maintenant, il s’y applique.

Qu’allez-vous faire de vos 58.730 euros de gain ?

Claire : De mon côté, pour l’instant, je ne sais pas. J’ai 30 ans, je suis au début de ma vie et de ma carrière, j’ai quelques projets dans le sport, mais rien de défini encore.

Christophe : J’hésitais à acheter une Ferrari. Finalement, je vais donner ma part. C’est une telle joie pour moi d’avoir participé au jeu, à ce cadeau que m’a fait ma fille, d’aller jusqu’au bout. Je ne voudrais pas corrompre cette joie. Il y a tellement de gens à aider autour de nous. Je vais donner volontiers cet argent, probablement au Secours catholique car je suis chrétien. Je le suis devenu il n’y a pas très longtemps. J’ai d’ailleurs raconté ma conversion dans un livre. Je crois que le vrai bonheur passe par l’autre et par des choix partagés.

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