Ces trois Français qui ont triomphé aux Oscars

Ils n’ont pas pu recevoir en mains propres leur Oscar à Los Angeles, en raison de la pandémie. Les nommés français, en compétition pour décrocher une prestigieuse statuette, étaient réunis à Canal+ pour un duplex avec la gare Union Station de Los Angeles, où se tenait exceptionnellement la 93e cérémonie​ des
Oscars ce dimanche. Florian Zeller couronné pour la meilleure adaptation, Nicolas Becker pour le son ou la productrice Alice Doyard pour un documentaire, retour sur le sacre des Français.

Le scénario de Florian Zeller

Florian Zeller a décroché le prix du meilleur scénario adapté pour son film The Father, basé sur sa pièce Le Père. « On a commencé la soirée avec l’Oscar du meilleur scénario et on la termine avec l’Oscar du meilleur acteur pour Anthony Hopkins », s’est réjoui Florian Zeller dans un entretien téléphonique avec l’AFP peu après sa victoire.

Du fait de la pandémie, aucune date de sortie n’est encore annoncée en France pour The Father, qui est en salles depuis la fin février aux Etats-Unis, où beaucoup de cinémas ont rouvert ces dernières semaines.

Le son de Nicolas Becker

Dans les catégories techniques, le Français Nicolas Becker fait partie de l’ensemble récompensé pour le son du film Sound of Metal. Element incontournable d’un film, le son a une importance particulière dans ce long métrage qui évoque l’histoire d’un batteur de rock qui perd l’ouïe.

Plusieurs membres de l’équipe du film ont décrit avec admiration Nicolas Becker comme une sorte de savant un peu fou, capable de se livrer, avant et pendant le tournage, aux expériences et prises de son les plus improbables pour parvenir au résultat souhaité.

Le documentaire « Colette »

Enfin, la productrice française Alice Doyard a été sacrée dimanche dans la catégorie documentaire, format court, pour Colette, un film réalisé par l’Américain Anthony Giacchino sur une ancienne résistante nonagénaire qui se rend, pour la première fois, sur le site de l’ancien camp de concentration de Nordhausen, en Allemagne, pour honorer la mémoire de son frère, mort là-bas.

C’est un voyage de mémoire mais aussi la naissance d’une relation entre Colette Marin-Catherine, débordante de vitalité à 90 ans, et une jeune passionnée d’histoire, Lucie Fouble, 17 ans, qui va l’accompagner dans son voyage.

« Cette récompense et ce film », a dit Alice Doyard en recevant son prix, « sont un hommage aux femmes de tous âges, partout dans le monde, qui se donnent la main et se battent pour la justice. Vive Colette et vive la France ! »

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