Cassandre (France 3) Virginie Lemoine : "J’ai été séduite par la perspective de travailler avec Gwendoline Hamon"

Très investie au théâtre ces dernières années, l’interprète de la série Famille d’accueil fait, ce soir, un retour remarqué sur le petit écran. Entretien…

Qui est Nathalie Rouget, votre personnage ? 

Virginie Lemoine : Une femme veuve et sans enfants. Elle est serviable, dévouée et charitable. Son emploi d’administratrice au sein d’un centre d’hébergement et de réinsertion par le travail lui permet de donner libre cours à sa nature altruiste. Elle n’hésite pas à recueillir une jeune fille et son bébé en situation de précarité. 

Ce rôle de travailleuse sociale a-t-il des points communs avec celui que vous jouiez dans la série Famille d’accueil

Je ne pense pas. Le seul point commun est que l’on évolue dans le domaine social. Mais le personnage de Nathalie Rouget est d’une tout autre nature que celui que j’interprétais dans Famille d’accueil. 

Qu’est-ce qui vous a le plus attirée dans ce rôle ? 

J’ai d’abord été séduite par la perspective de travailler avec Gwendoline Hamon, pour laquelle j’ai beaucoup d’estime, tout comme pour le réalisateur Marwen Abdallah, qui est un merveilleux directeur d’acteurs. Et puis, à la lecture du scénario, j’ai senti qu’il y avait assez de liberté pour réaliser une composition intéressante. 

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Les Disparus de Valenciennes, votre dernier téléfilm, était déjà un drame social. Vous considérez-vous comme une actrice engagée ? 

Ce n’est pas une volonté de ma part. On reste assujetti aux propositions que l’on reçoit. Et puis, être un acteur engagé, ça ne signifie rien. À mes yeux, toute histoire, même la plus anodine, est engagée. 

Vous êtes plutôt rare à la télévision. Est-ce un choix personnel ? 

Ces dernières années, je me suis beaucoup consacrée au théâtre. J’ai refusé, parfois la mort dans l’âme, de nombreuses propositions pour la télévision, car j’étais trop accaparée par les planches. D’autant que je fais beaucoup de mise en scène… À un moment donné, je me suis retrouvée à gérer quatre pièces ! Je courais dans tous les sens. C’était assez éprouvant. Mais aimer le théâtre ne signifie pas que je méprise la télévision. Je prends autant de plaisir sur un tournage. Tout m’intéresse. 

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La crise sanitaire a tout de même dû être terrible pour les gens de théâtre. Comment la vivez-vous ? 

Heureusement, nous avons été soutenus. On perçoit les allocations, mais certains galèrent. Je vais faire de petits actes de solidarité, comme organiser des cartes blanches au Théâtre de la Huchette, à partir de septembre. L’intégralité des recettes lui sera reversée. Autrement, comme beaucoup de mes camarades, j’ai mis à profit ce temps de confinement pour écrire et travailler. J’ai ainsi pu faire des lectures de La Pétition, une comédie que je vais jouer, à partir de janvier, au Splendid, avec, entre autres, Mélanie Page et Arthur Jugnot. J’ai aussi travaillé sur deux mises en scène que l’on m’a proposées pendant la période Covid. Pour échapper à la morosité, mon conseil est d’avoir toujours le corps et l’esprit en mouvement. 

Cassandre : samedi 15 mai à 21h05 sur France 3

Interview Hacène Chouchaoui 

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