Carole Bouquet (En thérapie) : "J’ai eu le sentiment de me jeter dans le vide !"
Pour les réalisateurs Olivier Nakache et Éric Toledano (Intouchables), Carole Bouquet s’est glissée dans la peau d’une psychanalyste. Une expérience hors norme pour cette adaptation de la série israélienne BeTipul baptisée En thérapie, à découvrir sur Arte à partir du jeudi 4 février à 20 h 55.
Télé Star : Dans quelle mesure avez-vous vécu une expérience pas comme les autres avec En thérapie ?
Carole Bouquet : Les conditions de travail étaient très contraignantes : que des face-à-face, avec un minimum de déplacements, beaucoup de dialogues et, surtout, un tournage quasiment en temps réel ! Même si je me sentais protégée, j’avais souvent l’impression de me jeter dans le vide du pont du Gard. Et il est très haut ! Nous avions réellement le sentiment de participer à une aventure assez exceptionnelle. Ce qui est fou, c’est la pertinence de la série avec ce que nous sommes en train de vivre en ce moment !
C’est-à-dire ?
Personnellement, je vis mal de ne pas pouvoir voir les gens physiquement, les toucher, les embrasser. Cette distance, c’est aussi le sujet de la série. Cette vie-là est-elle soutenable sous prétexte d’être en danger de mort, alors que d’autres alertent sur le fait qu’ils risquent justement d’en crever ? Ce sont des questions auxquelles on ne peut pas échapper.
Ces conditions de tournage et la thématique de la sérieont-elles contribué à livrer certaines choses de vous-mêmes sans le vouloir ?
Quand on est jeune comédien, on essaie de se détacher de sa personne en pensant que l’on va créer quelque chose. Or, avec le temps, on se rend compte que l’on donne beaucoup de soi-même aux personnages. Dans cette série particulièrement ! Malgré les contraintes, nos cerveaux ont laissé échapper des choses très personnelles qui nous surprenaient nous-mêmes. Je ne vous dis pas le nombre de lapsus qui ont déclenché des fous rires !
Vous qui vivez habituellement entre la France et la Sicile, avez-vous pu vous réfugier sur votre île de Pantelleria (elle y possède une propriété, ndlr) ?
J’ai eu cette chance car le premier confinement est arrivé entre deux tournages. J’avais tellement besoin de contact que je parlais avec les arbres.
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