"Ça devenait obsessionnel" : les raisons qui ont poussé Mélissa Theuriau à quitter l’antenne

Plus de dix ans après avoir quitté l’antenne, Mélissa Theuriau revient sur les raisons qui l’ont poussée à prendre cette décision, quand tout le monde la taxait de "folle".

Une décision qu’elle ne regrette absolument pas. En juin 2012, après six saisons à la tête de Zone Interdite, Mélissa Theuriau décidait de quitter l’antenne définitivement. Mariée à Jamel Debbouze, la journaliste venait de donner naissance à son deuxième enfant neuf fois auparavant. Pour autant, elle était prête à sauter le pas. A tout quitter (professionnellement) pour faire ce qui lui tenait vraiment à cœur : mettre en lumière celles et ceux dont la voix est "habituellement inaudible". Un virage professionnel qu’elle aurait pu amorcer tout en restant à l’antenne. Sauf qu’elle s’ennuyait en étant aux commandes de Zone Interdite. "A part un sujet qui, de temps en temps, me plaisait vraiment, je rongeais mon frein", se remémore-t-elle dans les colonnes de Psychologies magazine ce jeudi 19 janvier. Ce que Mélissa Theuriau voulait, c’était filmer la jeunesse de Gaza. "Je voulais absolument aller à Gaza, filmer cette population formée à 80 % de jeunes enfermés dans ce tout petit territoire. Je trouvais ça fou et ça devenait obsessionnel. J’aurais pu tout mener de front : M6 m’assurait un bon salaire et j’avais une émission sur Paris Première que j’aimais bien. Mais personne ne voulait de mon film", déplore-t-elle.

Alors en 2008, elle a créé sa boîte de production… et cela a accru son désir de réaliser d’autres documentaires.  "J’ai monté ma petite équipe et j’y suis allée seule. Gaza, une jeunesse sous surveillance a bien marché, ça m’a donné confiance pour en faire un deuxième, puis un troisième…", explique la productrice. Plus question pour elle d’appartenir à une chaîne : "Quand j’ai pris mon deuxième congé maternité, pour ma fille, je me suis dit que je pouvais en vivre, sans appartenir à personne. J’ai eu envie que cette liberté soit totale". Et qu’importe ce qu’en pensaient les autres. "T’es folle, personne ne survit ! Tu as une place tellement confortable", lui a-t-on dit dans le métier. Sauf que cette place, celle qui avait refusé de présenter le 20 Heures quelques années auparavant n’en voulait pas. Celle-ci ne lui "convenait pas tant que ça".

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