Boxoffice l'émission #24 : "Une chronologie des médias qui organise l’indisponibilité pour créer de la frustration, je n'y crois pas"
30 minutes de live pour tout savoir des dernières infos et chiffres : tous les jeudis, la rédaction de Boxoffice Pro fait le point sur l’actualité du secteur de l’exploitation et de la distribution cinématographiques.
L’Émission Boxoffice Pro, c’est le rendez-vous BtoB consacré à l’actualité du secteur de l’exploitation et de la distribution cinématographiques. 30 minutes de live pour tout savoir des dernières infos et des chiffres, mais aussi partager analyses et décryptages en compagnie de la rédaction du magazine professionnel Boxoffice Pro et de ses invités.
Le délégué général de L’ARP, qui, pour rappel, fédère 256 cinéastes engagés dans la réflexion et la défense du secteur en général, revient sur les négociations autour de la chronologie des médias, après la première – et dernière à ce jour – proposition des organisations professionnelles.
« Il n’y a pas de point de tension qui empêche la discussion » selon Mathieu Debusschère, notamment avec Canal+, qui a besoin du cinéma, tout comme « le cinéma a besoin de Canal qui reste son premier bailleur ». L’enjeu reste de faire entrer les plateformes, pour lesquelles la fenêtre de 12 mois serait conditionnée à des accords, « et ce serait un drame de les faire entrer sans accord ».
Si l’ARP est « farouchement opposée au day-and-date et veut soutenir la salle plus que jamais », on ne peut se satisfaire qu’un film sorti au cinéma soit indisponible au bout d’un mois. « La chronologie des médias qui organise l’indisponibilité pour créer de la frustration », Mathieu Debusschère « n’y croit pas » et préfère « créer de l’agilité ».
Par exemple à travers l’expérience des salles virtuelles, où « l’exploitant reste prescripteur », comme le sont les cinéastes de l’ARP via leur partenariat avec FilmoTV, qui rassemble la filmographie de ses membres sur une même plateforme. Reste que la force de la France est d’avoir un modèle équilibré.
« Nous sommes en capacité d’imposer des règles aux plateformes, mais la régulation ne peut exister en dehors de la réalité industrielle », souligne le délégué de l’ARP. De même à l’échelle européenne, « sans faire de protectionisme idiot, il faut anticiper et encadrer les rachats par des acteurs chinois ou américains : pour cela la culture doit être considéréé comme un actif stratégique ».
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