Barbara Pompili : "Je ne suis pas une top chef, je suis une cliente de Top Chef !"
La ministre de la Transition écologique a ouvert son ministère à l’épreuve green de Top chef. Elle a reçu Télé Star dans son bureau.
M6 Mer. 7 21 h 05
Pourquoi avez-vous accepté qu’une épreuve verte soit tournée dans votre ministère ?
BARBARA POMPILI : Je trouve super qu’une émission comme Top Chef s’intéresse à l’écologie. L’idée me semblait bonne de la faire venir dans ce ministère où on se bat pour faire avancer la cause et lutter contre le gaspillage alimentaire. Je veux montrer que l’écologie est partout dans notre quotidien. Dans Top Chef, les cuistots réfléchissent à l’environnement. Retrouver le plaisir des bons produits est une des bases de l’écologie.
Vous connaissiezTop Chef?
J’ai une fille de 17 ans qui aime cette émission. Je la regardais avec elle quand elle était plus petite et encore aujourd’hui lorsque je trouve un peu de temps !
Vous intervenez lors de l’épreuve initiée par le chef triplement étoilé Mauro Colagreco qui a créé dans son restaurant un plat qui dénonce les marées noires. Symboliquement fort pour vous ?
Cela tient de l’art politique de faire passer un message à travers un plat. Les candidats avaient pour mission de faire comme Mauro Colagreco. Ils ont été d’une inventivité incroyable. Un plat m’a bluffée car au fil de la dégustation, il évoluait et délivrait son message. Il y a aussi eu une assiette avec des insectes pour interroger l’impact des pesticides sur la nature.
Vous-même, vous cuisinez ?
Je ne suis pas une top chef, je suis une cliente de Top Chef! Mais ma fille est fan de mes crêpes. Je tiens la recette de ma grand-mère et de ma maman !
L’émission n’atteint pas encore le 100 % bio mais source déjà beaucoup de ses produits. Est-ce capital pour vous ?
Absolument. Dans le projet de loi que je soumets à l’Assemblée en ce moment, on propose de mettre en place une étiquette qui va permettre aux personnes qui font leurs courses de savoir si le produit qu’ils achètent est bon ou mauvais pour l’environnement.
Ne craignez-vous pas tout de même d’être critiquée pour votre participation ? N’auriez-vous pas mieux à faire ?
Si je commençais à agir en pensant aux critiques que je pourrais recevoir, je ne ferais plus rien. Je trouve au contraire que je ne perds pas mon temps en échangeant sur un sujet aussi important avec un autre public que celui des émissions politiques. Je veux montrer que chacun peut agir à son niveau pour l’écologie.
Comment vit-on en tant que ministre de la Transition écologique ce moment de pandémie où l’on porte tous des masques jetables qui vont polluer la planète ?
On peut choisir des masques lavables… (Elle sourit. ) On réfléchit à mettre en place des filières de récupération comme dans les hôpitaux mais c’est beaucoup d’investissements pour quelque chose qu’on espérerait provisoire… On a des entreprises qui travaillent sur le recyclage des masques en tout cas.
Si vous n’aviez qu’un seul message à délivrer à nos lecteurs, quel serait-il ?
Prenez l’écologie comme une chance et un espoir, pas comme une contrainte.
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