Audrey Pulvar bouleversée, revient sur les accusations de pédophilie contre son père : "Je suis là en tant que fille d'un monstre"
C’est en larmes qu’Audrey Pulvar est revenue sur les accusations de pédophilie portées contre son père, décédé le 3 février dernier.
Ce lundi 15 février, Audrey Pulvar était invitée à l’antenne de France Inter pour évoquer les accusations de pédophilie autour de son père, Marc Pulvar, décédé le 3 février dernier. C’est en larmes, que l’ex-journaliste candidate aux élections régionales revient sur ce scandale : « Je suis là ce matin, en tant que fille d’un pédocriminel, donc fille d’un monstre au sens actuel qu’on donne à ce mot. Et quand vous êtes la fille d’un monstre, forcément à un moment vous vous demandez si vous n’êtes pas un peu un monstre vous-même« . Déclare t-elle avant d’expliquer : « C’est un processus, presque automatique. Donc, les choses sont un peu moins simples qu’elles n’y paraissent, et je ne suis pas là non plus pour répondre à mes détracteurs, dont je n’ai pas grand chose à faire, je suis là pour parler des victimes. Et si je me suis tu depuis huit jours, c’est parce que pour moi l’important c’était que les victimes puissent s’exprimer. Et qu’effectivement ici, à Paris, en France métropolitaine, c’est pas ‘l’affaire Marc Pulvar’, qui est quand même l’auteur des crimes, c’est pas la parole des victimes qu’on a entendue, c’est mon nom qui a été mis en exergue. »
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La journaliste avoue avoir été avoir été mise au courant il y a « une vingtaine d’années ». Accusée par certains de n’avoir rien dit, Audrey Pulvar s’explique. « Depuis 45 ans, je sais qu’il c’est passé des choses, confusément. Quand j’avais 5 ans, 6 ans, 7 ans, j ‘étais donc très petite, il s’est passé des choses dont je sentais qu’elle n’étaient pas normales. Mes parents se sont séparés quand j’avais 5 ans, je passais les vacances d’été avec mes cousines, avec mon père, en camping sauvage, et j’étais avec une de mes cousines sous la garde de mon père, et je sentais qu’il y avait un climat que je ne comprenais pas. Ma cousine Barbara m’a même dit un jour, dans ma mémoire elle avait 7 ans, elle m’a dit ‘ton père met sa main dans ma culotte’. Ça m’avait tétanisée, j’avais 6 ans, et après ces souvenirs ont été cadenassés dans cerveau, pendant des années, pendant 25 ans, en revenant par flash sans que je sache ce que c’était. »
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« Non, il ne m’est pas venue à l’idée de le dénoncer (…) Je ne savais pas que je savais » se défend Audrey Pulvar en larmes. « ces chose-là ne se font pas en 24 heures » (…) Les victimes, elles parlent quand elles peuvent parler, quand les conditions sont réunies pour elles. Il faut avoir la force, pas seulement le courage, avoir assez maturé les choses, pour pouvoir se les dire à soi-même, dire à haute voix ‘ça m’est arrivé’, le dire à ses parents, puis le dire à un cercle plus large… La femme politique conclut : « Ce qu’on veut c’est qu’on ne viole plus… Et donc dans cette société se pose la question de savoir à quel point chacun et chacune est concerné par ce qu’il se passe, et comment chacun et chacune, à son niveau, doit se poser la question de la façon dont on identifie les signaux, dont on empêche ce genre de crimes de se produire. Ecoutez les victimes et respecter leur parole s’il vous plaît… »
Thierry Claude
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