Astrid et Raphaëlle (France 3) Sara Mortensen : "Je suis fière d’incarner la différence"

La comédienne, qui campe une enquêtrice austiste, se sent de plus en plus d’affinités avec son personnage.

Vous enquêtez, ce soir, sur des crimes commis à la Maison de la Radio, à Paris… 

Sara Mortensen : Oui, les meurtres ont lieu dans l’auditorium, autour du grand orgue, un lieu qui force le respect. Il se trouve que je suis très amie avec Didier Varrod, le directeur musical des antennes de Radio France, alors tourner ici était un peu comme un clin d’oeil.

De quelle manière Astrid, votre personnage, va-t-elle évoluer au cours de cette deuxième saison ? 

Jusque-là, Astrid avait vécu sans trop d’interactions sociales, hyper-protégée, isolée des autres avec son emploi de documentaliste à la police judiciaire. Désormais, la jeune femme autiste n’a plus son tuteur. Son quotidien est bouleversé, elle est de plus en plus confrontée à l’imprévu, aussi s’accroche-t-elle à Raphaëlle (Lola Dewaere), qui n’est pas un modèle de stabilité et de régularité. Mais Astrid évolue, s’adapte et apprend à gérer son énergie à son rythme, au point que Raphaëlle oublie parfois les limites de son équipière. 

Quel rapport entretenez-vous avec votre personnage ? 

Je l’aime et je suis fière d’incarner la différence, sur le service public, à une heure de grande écoute. Ça reste toutefois un exercice de funambule. J’ai le souci constant de ne pas choquer ceux qui sont touchés de près ou de loin par l’autisme. Cette composition me demande un énorme travail de concentration. 

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Justement, n’est-ce pas épuisant, sur la durée ? 

Je considère mes personnages de fiction comme des colocs, et je reconnais qu’Astrid prend beaucoup de place dans ma vie. Quand je la quitte, je suis à la fois triste et totalement épuisée, car je lui donne tout. J’ai vécu ce tournage comme un marathon. Au bout de deux mois, quand je rentrais chez moi, mon fils de 12 ans me disait : « Ah non, maman ! Ne parle pas comme Astrid ! » 

Vous tournez avec votre maman, Élisabeth Mortensen, qui joue votre mère. Or, il se trouve qu’elle a été une amie de Patrick Dewaere, le papa de Lola. Il vous arrive d’en parler ? 

Non, je suis assez pudique. C’était leur histoire, pas la nôtre. Dans les années 70, mes parents étaient membres du Magic Circus, de Jérôme Savary, et fréquentaient la troupe du Café de la Gare, à Paris. Ils ont donc bien connu Patrick Dewaere. Tout ce petit monde formait une bande de copains. Et ils ont même travaillé ensemble ! 

Si Raphaëlle a une liaison avec le procureur (Hubert Delattre), Astrid, elle, ne semble pas insensible au charme du neveu de son épicier. Va-t-elle tomber amoureuse ? 

Elle trouve qu’il sent bon… On le saura dans une possible saison 3, si l’audience est au rendez-vous… 

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Mon métier est une passion, j’en redemande ! Je rentre de Martinique, où j’ai campé une dauphine de Miss France dans la série Tropiques criminels. Avant cela, j’ai retrouvé Olivier Sitruk pour Les Mystères de l’école de gendarmerie, la suite des Mystères du Bois Galant, et je m’apprête à aller en Bretagne pour tourner un épisode de Crimes parfaits, avec Bruno Solo. 

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