Astrid et Raphaëlle (France 2) Lola Dewaere : "Être la fille d’un immense acteur vous oblige à ne pas décevoir"

L’actrice campe la commandante Raphaëlle Coste, qui tente, avec l’aide d’Astrid, une autiste Asperger jouée par Sara Mortensen, de résoudre des enquêtes particulièrement complexes. Entretien…

Comment votre personnage évoluera-t-il dans cette deuxième saison ?  

Lola Dewaere : Raphaëlle se remettra beaucoup en question, notamment par rapport à sa famille. Cette nouvelle saison fouine vraiment dans sa vie. On comprendra ainsi quelle petite fille elle était, et quelles raisons l’ont poussée à choisir la voie de la police, alors que son père s’y opposait… Par ailleurs, les téléspectateurs vont se rendre compte que Raphaëlle est aussi capable d’humour, toujours dans le respect et sous le prisme de l’autisme propre à la série.

On a envie d’en savoir plus… 

Auparavant, Astrid – comme souvent les autistes Asperger – avait du mal à affronter le regard des gens. Dans cette saison, elle et Raphaëlle vont réussir à échanger des regards, assez profonds, et peut-être développer une vraie connexion. Astrid connaîtra un gros changement, en intégrant les services de police. Le public découvrira également des histoires d’amour, qui évolueront plus ou moins bien… Et, bien sûr, à la fin, il y aura une grosse surprise ! 

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Comment expliquez-vous le succès des séries qui mettent en avant des personnages aux capacités intellectuelles singulières ? 

Comme on en parle de plus en plus, la télévision et le cinéma se jettent dessus. Lorsqu’un sujet sort du lot, ils s’empressent d’exploiter le filon. C’est pour cela que nous faisons particulièrement attention au personnage d’Astrid. 

De quelle manière ? 

Nous ne voulons pas qu’elle soit considérée comme une « super woman », qui voit tout et explique au médecin légiste comment faire son boulot ! Avec Sara Mortensen, nous ne sommes pas toutes-puissantes, mais nous sommes néanmoins allées voir le réalisateur et le producteur pour leur demander de ne pas en faire trop sur les pouvoirs des autistes Asperger. Nous insistons beaucoup, par exemple, sur les fragilités d’Astrid. Dans cette saison, nous montrons que Raphaëlle est désemparée lorsqu’elle « pète les plombs ». On comprend qu’il est compliqué de travailler avec elle. 

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Justement, comment cela se passe-t-il sur le plateau ? 

Très bien, même si Sara a un rôle vraiment particulier. Avant de jouer, elle a besoin de grands moments de concentration. Comme je suis respectueuse de son travail, j’évite de rigoler. Tous, nous essayons de faire le plus grand silence et de nous tenir à carreau… même si Sara ne nous demande rien. 

Revenons-en à Raphaëlle… Vous ressemble-t-elle ? 

Nous avons des points communs, pour le côté « grande gueule » : nous disons ce que nous pensons… mais je suis moins jusqu’au-boutiste qu’elle. Et plus frileuse, au niveau professionnel. Je n’arrive pas à enfoncer les portes, car je n’ai pas confiance en moi. Je souffre encore du syndrome de l’imposteur, donc sortir de mon petit monde me fait toujours un peu peur. 

Qu’entendez-vous par là ? 

Je crains de déranger. Et être la fille d’un immense acteur (Patrick Dewaere, ndlr) vous oblige à ne pas décevoir… 

Astrid et Raphaëlle : vendredi 21 mai à 21h05 sur France 2

Interview Nicolas Palita  

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