"Amore Mio" : Alysson Paradis et Élodie Bouchez sœurs dans un film chaleureux, gai et ensoleillé
Contrairement à ce que suggère le titre, Amore Mio, sur les écrans mercredi 1er février, n’est pas une romance. Guillaume Gouix signe son premier long métrage sur les retrouvailles de deux sœurs dans un road movie jusqu’en Italie. Perdues de vue, elles remontent le temps pour mieux se retrouver au présent, adultes.
Solaire
Margaux (Élodie Bouchez) vient chercher sa sœur Lola (Alysson Paradis) qui vient de perdre son compagnon, pour se rendre à ses obsèques. Lola refuse d’y aller et demande à Margaux de prendre le cap au sud avec son jeune fils, jusqu’en Italie. Sur la route, elles se redécouvrent en renouant avec leur complicité.
Une image solaire illumine ce retour à l’enfance. Cette lumière, on la retrouve dans les échanges entre les deux femmes, Lola accompagné ede son fils, et Margaux plus femme indépendante. Si l’alchimie d’Amore Mio prend, c’est en grande partie dû au duo Alysson Paradis-Elodie Bouchez que Guillaume Gouix a eu la bonne idée de réunir. Deux actrices exigeantes dans leurs choix de films, souvent dans des seconds rôles, et qui ici sont de tous les plans, devant une caméra amoureuse.
Du deuil à la résilience
Amore Mio commence comme un film sur le deuil, puis monte au ciel. Guillaume Gouix, scénariste, part des ténèbres vers la lumière. L’humour constant devient gaîté, un bonheur d’être ensemble, issu de l’enfance, où s’enracinent des connivences naturelles entre Margaux et Lola. Au bout d’un moment, le spectateur devient complice.
La fuite de la grisaille parisienne vers le sud solaire reflète celle du deuil vers la résilience. Guillaume Gouix filme avec tact des retrouvailles joyeuses parcourues de rebondissements et de dialogues réjouissants. Amore Mio prend une diagonale du temps où le passé surgit dans le présent pour construire l’avenir. Un futur que personnifie l’enfant de Lola, ancré dans ces retrouvailles solaires.