Amel Bent : "The Voice a été mon retour à la féminité"

Plus épanouie que jamais, Amel Bent, seule femme assise dans un fauteuil de coach de The Voice, se confie sur cette nouvelle saison, à suivre samedi 20 février à 21 h 05 sur TF1. Une interview sans tabou ni fausse pudeur, pour une artiste en pleine renaissance.

Qu’avez-vous appris de votre première expérience dans The Voice l’an passé, après deux saisons dans la version Kids ?

Amel Bent : On sort toujours grandi de telles aventures. Chaque fois, je me dis que je serai plus armée pour la prochaine, mais, dès que je me retrouve dans le fauteuil, je suis toujours aussi flippée ! Seuls, sans animateur, face à vingt-sept caméras, avec juste un petit cahier pour nous indiquer les ordres de parole, on est livrés à nous-mêmes. C’est vertigineux. Je crois que c’est la seule émission où l’on se révèle autant.

En ce qui vous concerne, la métamorphose est édifiante, tant physiquement que du point de vue de la confiance en vous, non ?

Je l’ai su dès mon premier The Voice Kids. À l’époque, je sortais de deux grossesses, j’avais très envie de revenir et je ne savais pas comment. Depuis cinq ans, j’assimile ma renaissance d’artiste et de femme à ma participation à l’émission. Moi qui m’étais un peu oubliée, The Voice, ça a été mon retour à la féminité, peut-être même une féminité que je n’assumais pas avant. On ne peut pas sortir indemne d’une émission comme celle-ci car elle fait bouger les lignes à l’intérieur de soi.

Vous êtes la seule femme coach cette année, comment le vivez-vous ?

Je suis la seule à mettre des robes, mais je ne me sens pas en minorité. Ce que je ressens, ce sont les vibrations des uns et des autres, qui dépassent largement l’âge ou le sexe. Marc Lavoine, par exemple, peut être très féminin dans ses analyses.

Comment avez-vous vécu l’arrivée de Vianney ?

Ça m’a fait un bien fou d’avoir un mec de ma génération, quelqu’un qui partage mes codes de langage. C’est trop mon complice ! The Voice, c’est que de l’interaction. On ne peut pas rédiger à l’avance nos commentaires à chaud. C’est l’exercice le plus difficile, surtout quand on n’est pas le premier à parler et que le copain vous pique votre argument, vous êtes dégoûté ! Là-dedans, Vianney est un hyperactif dont le cerveau va à 2 000 à l’heure !

L’émission déchaîne les passions comme les critiques. Au bout de quatre participations, a-t-on le cuir tanné ou est-on toujours aussi sensible ?

Les gens s’emballent, se prennent d’amour pour les talents, c’est donc normal qu’ils en veulent au coach qu’ils pensent responsable de leur départ. Mais ce n’est pas un désamour pour la vie ! Comme à la maison, quand il y a débat, ça ne veut pas dire que l’on ne s’aime plus !

Un téléfilm sur France 2, Les Sandales blanches, diffusé en janvier, une nouvelle saison dans The Voice, un nouveau look : seriez-vous une femme heureuse et épanouie ?

Fatiguée aussi ! (Elle rit.) Évidemment, je compatis avec tous ceux pour qui 2020 a été difficile. Mais moi, j’ai pu mener à bien tous mes projets. Mes enfants sont en bonne santé, mon mari et moi aussi, toute la famille. Je fais partie des gens qui, par chance, ont été épargnés et je m’en réjouis. Il faut rester positif et espérer le meilleur pour tout le monde.

Le gagnant, ou la gagnante, de The Voice 2021 est-il/elle dans votre équipe ?

Sincèrement, cette histoire d’équipe c’est pour donner du piment à l’émission. Dans The Voice, le vrai gagnant, ce n’est pas le coach, c’est le talent.

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