A Toulouse, le nouvel UGC part à la conquête de l’Est
- Avec plus de 5,5 millions d’entrées en 2019, la Haute-Garonne est l’un des départements les plus cinéphiles de France.
- Ce 2 juin, UGC doit ouvrir un nouveau cinéma dans le quartier toulousain de Montaudran et vise une clientèle de proximité et de l’Est toulousain.
- Le complexe de sept salles sert la recomposition des offres, qui est, ces dernières années, moins concentrée sur le centre-ville.
Ce n’est pas un multiplexe, taille XXL, qui doit ouvrir le 2 juin prochain dans le quartier toulousain de Montaudran. Pour
ce nouveau cinéma toulousain, le groupe
UGC a joué la carte d’un établissement de sept salles, soit 1.330 places. Un nouvel établissement situé juste en face de la Halle de la Machine et son Minotaure, et à deux pas de l’Envol des pionniers, qui « vient compléter l’offre culturelle du quartier », a indiqué Jean-Luc Moudenc, le maire de la Ville rose ce jeudi.
Après avoir longtemps été concentrée en centre-ville, ces dernières années, l’offre cinématographique a gagné les faubourgs. Il faut dire que les sites historiques de l’hypercentre ont connu des aléas. Après quarante-trois ans passés sur les allées Roosevelt, en 2019, l’UGC fermait ses portes. En perte de vitesse, il était concurrencé par le Gaumont Wilson voisin qui avait fait, lui, le choix d’investir dans les dernières innovations technologiques, mais aussi les grands complexes présents à Blagnac, Fenouillet ou Labège.
Toulouse la cinéphile
L’offre à Toulouse ne se limite cependant pas à ces gros groupes d’exploitants de salles. Avec plus de 5,5 millions d’entrées en 2019 pour 40 établissements, dont 26 cinémas avec un seul écran, la Haute-Garonne est l’un des départements les plus cinéphiles en France. Cela se traduit aussi par un indice de fréquentation, qui rapporte le nombre d’entrées à la population, élevé puisqu’il atteint 4,12, quand la moyenne nationale est de 3,31 entrées par habitant.
Face à cette appétence de la population pour les salles obscures, il y a de la place pour tous les styles. Il y a deux ans, quand l’UGC tirait le rideau en centre-ville, à quelques kilomètres de là, plus au nord, Utopia, le réseau indépendant d’art & essai, ouvrait ses salles obscures dans le quartier de Borderouge, en plein développement.
« Nous nous installons là où il y a un besoin, dans un nouveau quartier, avec une clientèle de proximité car nous savons que c’est ce qui entre en ligne de compte pour les spectateurs dans 50 % des cas pour leur choix de cinéma. Nous visons aussi de l’Est toulousain qui est assez dépourvu, contrairement au Nord », avance le directeur de l’UGC Montaudran, Benoît Dubost.
Il sait toutefois, qu’il devra se démarquer vis-à-vis des Gaumont Wilson et Labège, le premier bénéficiant de la desserte des deux lignes de métro, le second d’un grand parking gratuit. Alors pour attirer la clientèle, ce nouvel établissement, dont le stationnement sera payant, met en avant sa programmation éclectique, la diffusion d’opéras et de classiques du septième art, de nombreuses séances en version sous-titrée ou encore sa projection laser de qualité.
Même si la période de crise sanitaire ne facilite pas une ouverture, avec une jauge réduite à 35 %, l’UGC espère profiter des bons résultats enregistrés au cours de ces premiers jours de déconfinement dans les salles obscures. A terme, il vise une fréquentation annuelle de 400.000 entrées, le double de ce que faisait l’UGC du centre-ville avec le même nombre de salles.
Retard pour le projet Mégarama
D’ici quelques années, il devra composer avec l’arrivée d’un nouveau concurrent à l’ouest de la Ville rose. Un projet de multiplexe de plus de 2.000 places à Basso Cambo est dans les cartons depuis plusieurs années. Porté par l’exploitant Mégarama, il se heurte toutefois à un écueil foncier, l’un des propriétaires des terrains visés pour accueillir cet équipement refusant de vendre.
« J’espère que ce dossier va sortir prochainement, les dernières nouvelles ont été plutôt positives », indique Jean-Luc Moudenc qui veut voir aboutir ce projet afin de pallier le sous-équipement de cette partie de Toulouse et d’apporter une nouvelle touche culturelle au Mirail.
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