Vingt ans après la mort de Charles Trenet, ses amis racontent son génie
Déjà 20 ans que Charles Trenet a quitté physiquement ce monde. Mais « le Fou chantant », comme il était surnommé, est toujours là, dans notre vie quotidienne où ses mélodies dansantes reviennent régulièrement nous chatouiller les oreilles.
Dans le cimetière de Narbonne, où ses proches et ses amis étaient rassemblés le 19 février, il y avait des larmes, mais aussi « d’la joie » pour fêter sa mémoire. Son héritage musical inspire la scène locale. « La musique de Trenet, elle est intéressante car elle permet énormément de choses. Vocalement, elle peut se faire en choeur. Ce jazz chanté permet d’aborder beaucoup de choses dans la musique », livre Vincent Boisseau, directeur du conservatoire départemental de Narbonne.
« Je suis né dans une maison à Narbonne qui était très mystérieuse »
Charles Trenet est l’auteur de près de mille chansons dont certaines, comme La Mer, Y’a d’la joie, L’Âme des poètes ou encore Douce France, demeurent des succès populaires intemporels. Ami de jeunesse du grand Charles,Gérard Comminge se rappelle de la naissance de certains de ces classiques.
« J’ai assisté à la naissance de beaucoup de chansons. Tout d’un coup, il nous disait : « Vous avez une feuille ? ». On lui sortait le papier et il pouvait écrire un poème comme ça. Puis il disait : « Ah, ça fera une chanson ». On lui faisait remarquer qu’il manquait encore la musique, il répondait alors : « Ah non la musique elle est là dans ma tête, je n’ai plus qu’à la jouer au piano en arrivant chez moi » », témoigne Gérard Comminge avec émotion.
À Narbonne, l’héritage de Charles Trenet est encore bien présent. La promenade de Narbonne-plage porte son nom. Un hommage qui n’est pas feint. À la télévision, Charles Trenet avait un jour confié : « Je suis né dans une maison à Narbonne qui était très mystérieuse. Elle était toute craquante de bruits bizarres. C’est pour ça qu’on retrouve toujours dans mes chansons, le mot placard ».
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