À Nantes, le festival de musique classique "La Folle Journée" maintenu fin mai dans un format réduit

La 27e édition du festival de musique classique La Folle Journée se tiendra du 28 au 30 mai à Nantes dans une forme artistique adaptée aux contraintes sanitaires, a-t-on appris mercredi 12 mai auprès des organisateurs. Le festival, initialement prévu en janvier sur le thème de la musique russe et reporté en raison de la crise sanitaire, aura finalement pour thème « La lumière et la grâce, Bach et Mozart ».

Cette édition atypique proposera 24 concerts, contre 300 pour les éditions précédentes, et dans trois lieux différents. Les 9 300 billets, contre plus de 100 000 habituellement, seront mis en vente sur le site internet de la Folle Journée le 21 mai à 18 heures, à des tarifs allant de cinq à 25 euros. Il ne sera pas possible de cumuler plus de six concerts et de prendre plus de quatre billets pour un même concert. Le programme des concerts en extérieur, appelés au Gré des vents, est tenu secret pour jouer l’effet de surprise.

« La musique va pouvoir reprendre vie et le public vibrer avec les musiciens. C’est extrêmement émouvant, a déclaré lors d’une conférence de presse René Martin, directeur artistique de La Folle Journée. J’ai fait une première programmation en janvier à 150 concerts, une seconde en avril avec 70 concerts et celle-ci avec 24 concerts, a expliqué René Martin. La musique russe nécessitait de grandes formations musicales qui n’étaient pas adaptées aux contraintes sanitaires », a ajouté le directeur artistique, qui a opté pour Bach et Mozart, dont les œuvres peuvent être jouées par un nombre de musiciens plus réduit.

Chaque année, le grand auditorium accueille jusqu’à 2000 spectateurs. Pour cette édition, seuls 650 pourront prendre place. L’ambiance sera légèrement différente : ni kiosque, ni restauration, aucune échoppe, juste les concerts. Une dizaine est prévue dans cet auditorium, quelques autres au CIC Ouest à proximité et d’autres au square du Lait de mai. Une nouveauté pour cette année pleine de surprises, comme le souligne Éric Montant, le directeur SAEM Folle Journée : « Dans ce square du Lait de mai, on va pouvoir organiser jusqu’à trois concerts. Des concerts qui seront assez particuliers parce qu’ils seront à la fois intimistes, il n’y aura pas beaucoup de téléspectateurs. Et puis ce sont des concerts qui seront surprises puisqu’on ne va pas annoncer la programmation avant de vendre les billets. Ce seront des concerts qui se feront au gré des vents. »

L’esprit de la Folle Journée sera préservé

Une jauge réduite, pas de groupes de plus de quatre personnes, des sens de circulation bien cloisonnés… les organisateurs du festival s’adaptent et assurent que malgré un protocole exceptionnel, l’esprit de la Folle Journée devrait être préservé. « On sera vraiment là pour voir le spectacle, profiter de ce retour à la culture « en vrai ». On fait le choix et le pari que l’émotion sera au rendez-vous », confirme Éric Montant.

« Comme il y a très peu de concerts cette année, je n’ai choisi que des œuvres emblématiques », a indiqué René Martin, citant le Magnificat de Bach ou la Sonate n°13 de Mozart. Le festival fera la part belle aux « correspondances entre maîtres et jeunes musiciens », à l’image, chez les pianistes, du duo père fils Bruno et Paolo Rigutto ou d’Anne Queffélec et son fils Gaspard Dehaene.

Le violoniste Renaud Capuçon, le clarinettiste Raphaël Sévère et les pianistes Claire Désert ou Emmanuel Strosser figurent parmi les artistes de cette édition, qui accueillera deux femmes chefs d’orchestre, Claire Gibault, fondatrice du Paris Mozart Orchestra et du concours pour cheffes d’orchestre La Maestra, et Glass Marcano, jeune artiste vénézuelienne découverte cette année justement lors de ce concours.

L’édition La Folle journée en région se tiendra elle du 27 mai au 6 juin, dans 17 communes pour environ 25 000 spectateurs.

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