"L'Emprise" de Mylène Farmer : un album profondément "farmerien" à l'ambiance "un peu cistercienne"
L’Emprise est « un vrai tournant dans la carrière discographique » de Mylène Farmer, estime Didier Varrod, directeur musical des antennes de Radio vendredi 25 novembre. « Je considère que c’est son meilleur album depuis Anamorphosée », a-t-il ajouté.
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L’Emprise est d’abord une production impeccable, avec une vraie patte de Yohan Lemoine (alias Woodkid) à la direction artistique qui donne une identité électronique tubesque à certains morceaux. Les arrangements de Woodkid donnent « du lyrisme et paradoxalement, une sorte d’ambiance un peu cistercienne à cet album. C’est très réussi », estime Didier Varrod.
Pourquoi se priver de ces arrangements somptueux, certes grandiloquents mais tout à fait adaptés ? Et sutout, sur son douzième album, on entend la voix, impeccable, d’une Mylène Farmer dont les aigus agacent souvent, mais qui trouvent sur L’Emprise une justesse insoupçonnée. « Une voix cristalline, maîtrisée, avec une diction qu’on n’avait plus entendue depuis fort longtemps dans ses albums », commente Didier Varrod.
Les fans vont retrouver le plaisir d’entendre les textes de la chanteuse moins cachés derrière les arrangements omniprésents. « On comprend ce qu’elle chante parce que souvent, dans la musique électronique, les voix sont mixées plus en arrière avec beaucoup d’effets, explique le directeur musical des antennes de Radio France. Il y a vraiment cette volonté de faire comprendre les textes de Mylène« .
L’emprise, la perversion, l’amour, la mort traversent toujours les textes écrits par Mylène Farmer qui, avec quelques nouveaux tubes pop emballés par Woodkid, peut se lancer confiante dans une nouvelle immense tournée des stades. La mégastar a déjà écoulé 550 000 billets pour sa future tournée à l’été 2023 en France, Suisse et Belgique, avec sept stades complets et six autres dont les dernières places sont en vente, précise son entourage. Et elle sera à l’honneur d’une soirée concert « Version(s) Farmer, sans contrefaçon », dimanche 22 janvier à la Maison de la radio et de la musique. Seize artistes dont Juliette Armanet et Benjamin Biolay reprendront ses titres dans le cadre du festival Hyper Week-end.
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