"Faites gaffe les jeunes, une rumeur peut tuer" : Sheila se dévoile dans un nouvel album très personnel
« À l’heure des réseaux sociaux, je mets les jeunes en garde. Une rumeur peut tuer !« : « En 1964, France Dimanche a prétendu que j’allais devenir un homme. Mon producteur Claude Carrère a laissé faire… Ça a bousillé ma vie. Quand on a 18 ans et qu’on raconte que vous êtes un mec, c’est très violent…« , confie à l’AFP la chanteuse.
« Une rumeur ne s’arrête jamais »
« À travers mon histoire, je veux dire aux jeunes que propager une rumeur, ce n’est pas un jeu, ni l’occasion de faire une blague. Faites gaffe, les jeunes ! Vous ne savez pas jusqu’où vous allez entraîner cette personne. C’est très dangereux, encore plus de nos jours ! Si on n’est pas solide, on ne peut vivre avec ça« , ajoute-t-elle.
« Quand on est victime d’une rumeur, on se dévalorise, on perd confiance en soi. On a peur de tout… On vit comme un animal traqué. Et même quand je suis tombée enceinte, on racontait que j’avais une poche d’eau sous mes vêtements… Une rumeur ne s’arrête jamais« , estime l’éternelle « petite fille de Français moyens », son succès de 1968, cinq ans après « L’Ecole est finie » qui l’a révélée.
« Le jour où je vais partir, il y aura bien une personne qui ressortira l’histoire, en disant qu’il a bien connu l’ami de l’ami qui en a la preuve…« , dit encore Sheila. « La rumeur est une mort lente, qui condamna Annie à vie/Quand les bouches folles s’enflamment, rien ne fait taire l’infamie/Mais que chancelle la flamme, jamais ne s’éteindra Annie », chante ainsi celle qui est née Annie Chancel, sur Venue d’ailleurs, son album le plus personnel.
Popularité inoxydable
« Pour ce disque, j’ai choisi un chemin inattendu. Je n’arrive pas à imaginer que je vais fêter mes 60 ans de carrière l’an prochain. J’ai eu très envie de boucler la boucle en retravaillant avec des gens qui ont jalonné ma vie, avec des clins d’oeil à mes différents styles, des années yéyé au disco« , explique Sheila qui retrouve Nile Rodgers, producteur en 1980 de son album King of the World et du tube « Spacer », qui lui offrit une notoriété internationale.
Avec la chanson « Cheval d’amble », Sheila évoque la mort de son fils Ludovic, à 42 ans, d’une surdose médicamenteuse en 2017: « Ludo a fait des conneries comme d’autres. De mauvaises rencontres l’ont amené où il ne fallait pas… Je veux le réhabiliter. Ce n’était pas un drogué. Qu’on arrête de déblatérer parce que c’est mon fils !« , dit-elle.
Accompagnée sur scène et en studio depuis quelques années par H-Taag, le groupe de son compagnon, le guitariste Eric Azhar, l’icône yéyé qui aura 76 ans en août est fière de sa popularité inoxydable. « Pour faire une longue carrière, il n’y a que la vérité qui paie. Quand on ne triche pas et qu’on est vrai, les gens le ressentent. Je vis une histoire d’amour invraisemblable avec le public. J’ai toujours aimé aussi me remettre en question« .
« J’aime les tournées, les kilomètres en voiture, l’esprit de troupe… C’est mon kiff ! Le jour où je ne m’amuserai plus, j’arrêterai !« : Sheila espère retrouver la scène cet automne. Fin 2022, elle doit fêter ses 60 ans de carrière salle Pleyel. « Pour qu’on retrouve tous une vie normale, une seule solution : vaccination, vaccination !« , prône-t-elle.
Dans un communiqué, la chanteuse vaccinée depuis plusieurs semaines, s’est récemment agacée de lire que le gouvernement, selon Le Canard Enchaîné, aurait eu l’idée de l’enrôler pour promouvoir le vaccin : « Un grand manque d’élégance… Je trouve très embarrassant de se retrouver associée sans avoir été contactée, ni de près, ni de loin« .
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