En Allemagne, la police sommée par la Warner de passer à la caisse après un "Jerusalema challenge"

Vous dansiez et bien payez maintenant : alors que le tube Jerusalema fait chalouper la planète au gré de chorégraphies mises en ligne sur les réseaux sociaux, la maison de disque Warner a réclamé des droits d’auteur, en Allemagne, pour la diffusion de ces clips amateurs.

Devenu grâce à sa rythmique entraînante une arme anti-morosité dans une année marquée par la pandémie, la chanson du DJ sud-africain Master KG a inspiré depuis des mois le « Jerusalema dance challenge » : des milliers d’anonymes ont filmé et partagé sur les réseaux sociaux de petits clips où ils dansent sur le morceau.

En Allemagne, comme partout dans le monde, le défi a été relevé entre collègues dans des entreprises, des administrations ou des hôpitaux. Inspirée du gospel et conçue comme une sorte de prière positive, la chanson est interprétée en zoulou par la chanteuse Nomcebo Zikode.

Montants réclamés »conséquents »

En Rhénanie du Nord-Westphalie (ouest de l’Allemagne), les services du ministère régional de l’Intérieur ont eu la mauvaise surprise de voir tomber la facture pour les prestations réalisées par plusieurs unités de police.

« Il est exact que le ministère de l’Intérieur a réglé les réclamations de Warner Music pour plusieurs postes de police dans le cadre du Jerusalema Challenge », a indiqué lundi à l’AFP le service de presse, confirmant des informations des médias allemands. « Pour des raisons contractuelles », le ministère n’a pas voulu donner plus de précisions sur les montants réclamés, qualifiés de « conséquents » par la presse.

Selon le magazine Focus, des lettres de mise en garde sur les droits d’utilisation de la chanson ont été envoyées par Warner Music, géant américain de l’édition musicale, à plusieurs administrations ou entreprises allemandes.

Interrogé par le magazine, Warner Music Allemagne a justifié sa démarche : « nous nous réjouissons que les fans soutiennent °Jerusalema+. Mais si des organisations en Allemagne utilisent la chanson pour se promouvoir, nous pensons qu’elles doivent obtenir une licence », selon les propos d’un porte-parole.

« En ces temps troublés, il est plus important que jamais que les artistes soient payés pour leur musique lorsqu’elle est utilisée par des tiers pour accroître leur réputation », selon Warner.

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