Boulevard des Airs sort un album avec des reprises en duos et des inédits
D’anciens titres repris en duo, des inédits, des souvenirs mis en musique. Le cinquième album de BDA mélange histoires et chansons, passé et présent.
Début 2020, le virus a fauché leur tournée. Alors, les musiciens de Boulevard des Airs sont rentrés chez eux. L’un des groupes français les plus populaires, avec sa chanson-folk nourrie de musiques du monde, n’avait pas vécu un tel arrêt depuis son premier album, il y a dix ans.
Bien sûr, BDA a gardé le lien avec son public par des apparitions sur les réseaux sociaux. Et puis, des discussions avec d’autres artistes ont abouti à des duos : « On a revisité nos chansons pour se faire plaisir. » Avec des têtes connues (Patrick Bruel, Yannick Noah, Vianney…) et d’autres moins, tel Tibz à l’excellent premier album, ou Lunis, jeune duo de Fouesnant (Finistère) qui a concocté une nouvelle version du titre Bruxelles…
« Un cadeau à nos fans »
Sylvain Duthu, chanteur-auteur de BDA, s’est aussi remis à écrire. « On a laissé aller l’inspiration pour plusieurs inédits. Fin août dernier, on a regardé tout ce qu’on avait. On s’est alors dit : « Tiens ça pourrait ressembler à un album ! » On l’a pensé comme un cadeau à nos fans. Et peut-être aussi une porte d’entrée pour ceux qui ne nous connaissent pas. »
Dans ce Loin des yeux, duos et inédits se côtoient. Pourtant, le groupe trouvait qu’il manquait encore quelque chose pour proposer un disque vraiment différent dans cette époque différente : « On avait depuis longtemps l’idée d’utiliser nos archives pour un documentaire en images. Mais on est des musiciens, des paroliers, on a donc décidé de transformer nos souvenirs en musique. C’était très exaltant, d’autant que, à notre connaissance, personne n’avait jamais fait ça. »
Les chansons apparaissent entrecoupées de souvenirs contés par Sylvain avec, en introduction : « J’essaie souvent de me rappeler du tout premier souvenir que j’ai avec Boulevard des Airs. Est-ce que c’est quand je vais voir Flo dans la cour du lycée Marie-Curie pour lui proposer de monter un groupe de musique ? »
« Que les chansons vivent »
Certes, à regarder derrière, la nostalgie affleure. « Il y a surtout beaucoup de tendresse, affirme Sylvain, il n’y a pas de : c’était mieux avant… La mélancolie accompagne nos mélodies et nos textes depuis le début, mais je crois que c’est contrecarré par l’énergie du collectif. C’est ce qu’on nous dit à la fin des concerts : « Vous avez rechargé nos batteries ! ». »
Comme pour le précédent album, Je me dis que toi aussi (2018), la pochette de Loin des yeux montre juste le duo de chanteurs Sylvain et Florent : « Au début, le groupe n’apparaissait ni sur les pochettes ni sur les affiches mais, du coup, les gens avaient du mal à nous mettre des visages. On a donc décidé de mettre les porte-parole en avant. Mais certains prennent maintenant le groupe pour un duo ! »
Sept, ils sont sept sur le Boulevard des Airs, prêts à retracer la route des festivals, cet été. « L’important, c’est bien qu’on soit sur scène, qu’il y ait du public et que les chansons vivent… »
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