"Avant la nuit", l'album de la confirmation pour les Belges de L'Or du Commun

L’Or du Commun, c’est, déjà, une certaine aisance au micro. Des textes souvent virtuoses sur des productions très élégantes, tendance vieille école du hip-hop, ont fait des trois amis bruxellois une signature incontournable. Alors, trois ans après le premier essai professionnel, Sapiens, le titre de ce nouvel album n’a pas été choisi au hasard. « Dans Avant La Nuit, il y a le fait de raconter une nuit vivante dans une période où les choses sont un peu endormies« , décrypte Loxley, l’un des trois membres du groupe.

« On a toujours réussi à garder un univers de travail à taille humaine. Bruxelles est un petit milieu dans lequel les gens se font confiance, moins dans la dualité qu’à Paris où on voit bien les melons dans les maisons de disques. »

Un cap a clairement été passé par les Bruxellois. Pour l’expliquer, Siméon, alias Swing : « Le rap c’est quelque chose que tu apprends en faisant. » Loxley complète : « Je crois qu’aujourd’hui on est à l’étape d’après, celle où on se dit qu’on fait de la musique« . Ici, au milieu des pistes, on entend les voix de Caballero, Zwangere Guy ou Lous and The Yakuza, pépites belges. Et bien sûr celle de l’ami de toujours, Roméo Elvis, sur deux morceaux. La Belgique, exportatrice d’immenses talents, de Roméo Elvis à Damso et Angèle, pour la partie pop. 

« On a senti l’engouement grandir. Il y a dans un sens quelque chose d’exotique, j’imagine, pour les boîtes françaises qui se disent qu’il y a juste à côté un petit vivier. »

Loxley complète, encore : « On a senti que la Belgique devenait cool avec Stromae, l’équipe de foot, la génération de comédiens avec Poelvoorde… » Et dans cette tendance-là, portée par le talent, L’Or du Commun mérite bien une place centrale.

L'Or du Commun, rap virtuose et reconnaissance grandissante | La chronique de Yann Bertrandécouter

L’Or du Commun, Avant La Nuit (Labrique/Urban Pias). Album disponible.

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