« Au fil des voix » version femmes : la sélection musicale du « Monde Afrique » #41

Covid-19 oblige, le festival parisien se réinvente en ligne et diffuse chaque soir un nouveau concert sur YouTube.

Chaque mercredi, Le Monde Afrique vous présente trois nouveautés musicales issues ou inspirées du continent. Cette semaine, place au « live » avec le festival parisien « Au fil des voix », consacré aux musiques du monde et dont la quatorzième édition se tient exceptionnellement en ligne, Covid-19 oblige. Du 15 au 28 février, ce sont ainsi quatorze concerts, captés en haute qualité par six caméras au 360 Paris Music Factory, qui sont diffusés chaque jour à partir de 19 heures. Parmi eux, plusieurs artistes originaires d’Afrique : la Cap-Verdienne Mariana Ramos, la Réunionnaise Christine Salem, l’Algérienne Myriam Beldi… Pour assister à leur performance, rendez-vous sur la page YouTube du festival.

Mariano Ramos, le 18 février

Vous connaissez forcément la morna, cette musique typique du Cap-Vert, popularisée par Cesaria Evora et classée en 2019 au patrimoine immatériel de l’Unesco. C’est à ce genre fait de douceur et de mélancolie que la chanteuse Mariano Ramos a consacré son septième album, simplement intitulé Morna et paru début 2020. Née à Dakar de parents cap-verdiens, puis élevée chez sa grand-mère à Mindelo, sur l’île de Sao Vicente, avant de venir adolescente en France, la diva avertit : « La morna sécrète quelque chose de paisible, elle fait du bien, elle soigne. » Un remède à découvrir dès jeudi soir.

Christine Salem, le 21 février

Le Cap-Vert a la morna, la Réunion le maloya. Et parmi les meilleurs ambassadeurs de cette musique héritée de l’esclavage, outre l’incontournable Danyel Waro, il faut compter avec Christine Salem, dont le septième album, Mersi, est sorti fin janvier. Un disque qui a pour fil rouge les cordes du violoniste, arrangeur et chef d’orchestre Frédéric Norel (qui l’accompagne sur scène, avec trois autres musiciens, lors du concert retransmis dimanche). Comme dans le morceau Tyinbo, où la chanteuse dénonce les violences faites aux femmes de sa voix chaude et profonde, reconnaissable entre toutes.

Myriam Beldi, le 23 février

Autre pays, autre chanteuse, autre genre. En Algérie, le chaâbi est plutôt une affaire d’hommes, mais c’est à lui que Myriam Beldi a décidé de consacrer sa carrière artistique. Fin janvier, la joueuse d’oud a fait paraître un album de treize titres, Ecoute ma voix, où elle entend marier la musique emblématique d’Alger avec le rock et le groove, en chantant en français ou en arabe des textes originaux ou des classiques algériens. Elle s’est pour cela associée à Mohamed Abdennour alias « Ptit Moh », virtuose de la mandole et du banjo. Le résultat est à découvrir dès mardi… « sur scène ».

Retrouvez tous les coups de cœur musicaux de la rédaction dans la playlist YouTube du Monde Afrique.

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