25 albums incontournables à écouter au moins une fois dans sa vie
Nombreux sont ceux qui ont profité des confinements pour affûter leur culture musicale. Et alors que nous retrouverons bientôt les terrasses, vous vous sentez à la traîne ? Pas de panique, voici une sélection d’albums des plus éclectiques qui devrait vous permettre de briller à coup sûr.
En matière de musique, comme de cinéma et de séries d’ailleurs, il est toujours compliqué de plaire à tout le monde. Surtout, on ne discute jamais les goûts et les couleurs ! Pour autant, certains albums ont littéralement changé la face de la musique par la fraîcheur de leurs mélodies, la précision de leurs textes ou l’audace de leurs interprètes. Résultat : vous ne pouvez pas passer à côté de ces opus désormais iconiques, classés ici par ordre chronologique. Ne serait-ce que pour vous illustrer lors des prochaines soirées (qui ne seront bientôt plus tout à fait illégales…).
1. La Valse à mille temps de Jacques Brel (1959)
Longtemps, ce quatrième opus de Jacques Brel n’a pas eu de titre. D’ailleurs, il est encore très difficile de définir une discographie précise de cet immense poète tant son oeuvre est vaste et complexe. L’album a donc fini par prendre le nom du premier morceau, désormais incontournable dans le répertoire français, « La valse à mille temps ». C’est lui qui a propulsé Jacques Brel sur le devant de la scène. Lui aussi qui renferme quelques trésors du répertoire français : « La valse à mille temps » donc, mais aussi « Ne me quitte pas » et « Les Flamandes ». Lui encore qui est l’une des plus grandes références de la chanson française telle qu’on l’entend aujourd’hui.
2. Initials B.B. de Serge Gainsbourg (1968)
« Gainsbarre », l’alter ego que Gainsbourg s’est lui-même inventé, continue de marquer les esprits. Il est le poète maudit, le personnage fantasque et énigmatique qui passionne toutes les générations, l’homme aux mille sorties de route… Impossible donc de parler d’albums iconiques sans évoquer ceux de Serge Gainsbourg, à commencer par Initials B.B.. Pourquoi lui ? D’abord pour les titres emblématiques qu’il renferme- « Docteur Jekyll et monsieur Hyde », « Comic Strip » et « Bonnie and Clyde »-, mais aussi et surtout parce qu’il est entièrement dédié à Brigitte Bardot dont il porte les initiales. C’est l’album de la rupture, l’album de leur passion ravageuse, l’album de la destruction. L’album qui vous permettra de comprendre toute une partie de la carrière de ce monument de la chanson française.
3. Abbey Road des Beatles (1969)
La pochette de Abbey Road est certainement l’une des plus mémorables de tous les temps. Et l’album n’est pas mal non plus ! D’abord pour les grands titres qui le composent, « Come Together », « Here Come The Sun », « You Never Give Me Your Money »… Mais aussi parce qu’aujourd’hui encore, il est l’un des albums les plus vendus au monde avec plus de 30 millions d’exemplaires écoulés. Et surtout pour le lot d’anecdotes qui accompagnent sa sortie. Saviez-vous par exemple que même si Let It Be est sorti en 1970, Abbey Road est le dernier album enregistré par les « quatre de Liverpool » ? Ou encore que le jour de sa sortie, le 26 septembre 1969, les Beatles étaient déjà secrètement séparés ? Ne nous remerciez pas.
4. The Dark Side Of The Moon de Pink Floyd (1971)
Si la pochette de Abbey Road est reconnaissable entre mille, que dire de celle de The Dark Side Of The Moon, signé Pink Floyd, qui a su traverser les époques avec brio ? Huitième album studio du groupe londonien, il est surtout leur plus gros succès puisqu’il s’est vendu à 45 millions d’exemplaires. Il est aussi l’opus qui les a hissé pour la toute première fois en tête du Top 40 américain. Celui qui leur a permis de battre un record encore jamais égalé : rester dans le Billboard 200 américain pendant 942 semaines, soit l’équivalent de dix-huit années ! Certains ont même eu le temps de devenir majeurs…
5. Pearl de Janis Joplin (1971)
On continue sur la lancée des albums mythiques avec Pearl, que l’on doit à l’icône du blues, Janis Joplin. Il est son deuxième et, surtout, son dernier album. Il a été publié à titre posthume, la chanteuse ayant succombé à une overdose en octobre 1970, soit quatre mois avant sa sortie. Cet opus a d’ailleurs largement contribué à la faire entrer dans la légende. Dès sa sortie, il s’est glissé directement à la première place du Billboard 200 où il est resté quelques semaines. Et pour la petite anecdote, « Pearl » était le surnom de Janis Joplin, qu’on appelle encore aujourd’hui la « Pearl » du blues.
6. Sticky Fingers des Rolling Stones (1971)
Après l’officialisation de la séparation du groupe britannique The Beatles en 1970, les Rolling Stones se retrouvent seuls maîtres à bord du vaisseau rock. Voilà qui tombe à pic puisqu’arrive leur nouvel album, Sticky Fingers. Et c’est l’apogée ! Vendu à plus de 3,5 millions d’exemplaires, l’opus qui fête d’ailleurs ses cinquante ans cette année, est le record absolu des « pierres qui roulent ». Et pour cause, il compile deux des morceaux les plus connus du groupe, « Wild Horses » et « Brown Sugar ». Et comme si cela ne suffisait pas, la pochette de l’album a été réalisée par un artiste lui aussi iconique, Andy Warhol.
7. The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars de David Bowie (1972)
Pour beaucoup The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars est l’album majeur de David Bowie. Et pour cause ! C’est l’opus qui marque l’invention de Ziggy Stardust, le célèbre personnage androgyne envoyé par les extraterrestres pour transmettre un message de paix et d’amour, imaginé par l’artiste britannique pour faire passer ses messages. C’est aussi celui qui l’a propulsé pour la première fois en tête des charts anglais. Avant lui, Bowie n’avait connu qu’un seul réel succès dans son pays. Mais il a visiblement bien fait de ne pas se décourager : depuis 2006, l’album fait partie de la sélection très coté des 100 plus grands albums de tous les temps du Time.
8. Goodbye Yellow Brick Road de Elton John (1973)
Avis à tous les fans de pop : vous ne pouvez définitivement pas passer à côté du cultissime Goodbye Yellow Brick Road de Sir Elton John. À lui seul, cet opus est un monument du genre. Pourquoi ? Parce qu’il a définit la pop telle qu’on l’entend aujourd’hui. Tout simplement… Ce double album contient quatre des plus célèbres titres de l’artiste : « Candle in the Wind », « Bennie and the Jets », « Goodbye Yellow Brick Road » et « Saturday Night’s Alright for Fighting ». Il est aussi l’un des albums les plus salués par la critique de tous les temps et à travers le monde. Vous comprenez donc pourquoi il est si incontournable.
9. A Night at the Opera de Queen (1975)
Sans « Bohemian Rhapsody », Queen ne serait certainement jamais devenu l’incontournable groupe de rock qu’il était (et qu’il reste encore aujourd’hui). Et sans A Night at the Opera, pas de « Bohemian Rhapsody »… En plus d’être marquant pour le quatuor donc, ce quatrième album studio a été une véritable révélation aux yeux du monde entier. Première œuvre du groupe à se hisser à la première place du hit-parade britannique- récompense ultime de l’époque-, il a surtout largement contribué à la légende. Il est aussi à l’origine du biopic Bohemian Rhapsody sorti en 2018 et porté par l’acteur Rami Malek.
10. Songs in the key of life de Stevie Wonder (1976)
Changement de registre avec cet autre grand classique signé Stevie Wonder. Songs in the key of life est un album de 21 titres- dont la mythique ballade « Isn’t she lovely ? »-, comme on en fait plus. Un véritable mélange des genres (chose assez rare à l’époque), niché à la croisée du rhythm and blues et de la soul. À sa sortie, il réalise un exploit encore jamais réalisé par un album américain jusqu’alors : celui d’entrer directement à la première place des charts de son pays. Avant lui, seul l’anglais Elton John y était parvenu !
11. Exodus de Bob Marley (1977)
Lorsque Bob Marley et son groupe, les Wailers, dévoilent Exodus, ils sont de véritables ovnis. Pourtant, c’est bel et bien cet album qui va propulsé Marley sur le devant de la scène et l’ériger en ambassadeur du reggae. Un genre musical qu’il démocratise alors complètement grâce à « One Love / People Get Ready » et « Jamming ». C’est aussi l’opus qu’il écrit juste après son exil à Londres suite à la tentative d’assassinat dont sa femme et lui ont été victimes après un concert en décembre 1976. C’est surtout l’album qui lui vaudra la récompense ultime : en 1988, il est nommé meilleur opus du XXème siècle par le Time.
12. Back in Black de AC/DC (1980)
Back in Black est l’album du changement pour AC/DC. En effet, c’est le premier opus entièrement enregistré avec Brian Johnson qui a remplacé Bon Scott, le précédent chanteur décédé six mois plus tôt. Plus qu’une simple évolution, c’est carrément une révolution qui s’opère. Une nouvelle ère s’ouvre alors pour le groupe de hard rock désormais culte. En même temps, encore aujourd’hui, il est difficile de faire mieux : Back in Black est l’opus le plus vendu de tous les temps, derrière Thriller, le sixième opus de Michael Jackson.
13. Purple Rain de Prince (1984)
En 1984, Prince alias le Kid de Minneapolis dévoile l’une des pièces maîtresses de sa discographie et, au passage, de la musique contemporaine : l’album Purple Rain. L’opus marque alors un tournant, pour l’artiste d’abord, mais aussi pour son industrie puisqu’il amène une nouvelle manière très moderne d’allier blues, rock et musique électronique. Surtout, il renferme le titre éponyme « Purple Rain », la ballade la plus célèbre de tous les temps. Ballade qui contient un solo de guitare reconnaissable entre mille, surtout sur les pistes de danse !
14. The Joshua Tree de U2 (1987)
Lorsque The Joshua Tree paraît en 1987, le groupe U2 a déjà sorti quatre albums dont les incontournables War et The Unforgettable Fire dont sont issus, entre autres, « Pride (In the Name of Love) » et « Sunday Bloody Sunday ». Mais ce cinquième opus transporte les cinq Irlandais dans une autre dimension. « With Or Without You », « Where The Streets Have No Name » pour ne citer qu’eux… Tous les titres qu’il renferme deviennent peu à peu des tubes planétaires, permettant ainsi à U2 de remporter les deux premiers Grammy de sa carrière. Et faisant de lui le groupe le plus emblématique de la fin des années 1980.
15. Babacar de France Gall (1987)
Avec Babacar, on tient le parfait représentant de ce qu’était la chanson française dans les années 1980. Et de l’héritage qu’elle a laissé derrière elle. Entièrement écrit par Michel Berger pour son interprète fétiche du moment, France Gall, il reste l’un des albums majeurs de l’époque. Et compile des titres qui résonnent encore aujourd’hui. En première ligne, « Ella, elle l’a » et « Évidemment », deux chansons hommages, la première à Ella Fitzgerald, et la seconde à leur ami commun décédé tragiquement quelques mois plus tôt, Daniel Balavoine.
16. Nevermind de Nirvana (1991)
Bien conscient du potentiel immense de son deuxième album, Kurt Cobain, le leader du groupe de grunge Nirvana, a longtemps eu envie de l’appeler Sheep (mouton en français), car c’est ainsi qu’il imaginait la manière dont le public allait se jeter sur cet opus. Comme des moutons donc… Vingt ans plus tard, force est de constater qu’il ne s’était pas du tout trompé ! « Smells Like Teen Spirit », le single n°1 de l’album, a même été l’hymne de plusieurs générations de lycéens. C’est ce qu’on appelle avoir du flair.
17. L’école du micro d’argent de IAM (1997)
Sorti en 1997, L’école du micro d’argent est le troisième album du plus célèbre des groupes marseillais, nous avons nommé IAM. Il est surtout l’un de leurs plus grands (si ce n’est LE plus grand selon plusieurs critiques musicaux). Les puristes du genre le considèrent d’ailleurs comme une pièce maîtresse de l’histoire du rap français. Et on peut même aller plus loin en affirmant que le classique « Demain c’est loin », un morceau d’anthologie de plus de neuf minutes, a largement contribué à la démocratisation du rap conscient dans l’Hexagone.
18. Discovery de Daft Punk (2001)
Celles et ceux qui ont grandi dans les années 2000 vous le diront : Discovery a accompagné bon nombre d’étapes de leurs vies. Et c’est certainement à ça qu’on reconnaît les grands albums. C’est d’ailleurs grâce à ce deuxième opus de 14 titres largement salué par la critique, que les Daft Punk ont réussi à devenir les immenses figures de la french touch qu’ils sont aujourd’hui. Et qu’ils resteront malgré leur dissolution annoncée sobrement le 22 février dernier dans une vidéo intitulée « Epilogue ». C’est aussi grâce à lui que bon nombre d’artistes français ont su s’imposer sur une scène électro qui n’a pas toujours été ce qu’elle est aujourd’hui.
19. Back to Black de Amy Winehouse (2006)
Le monde découvre Amy Winehouse en 2003 avec son premier album Franck qui connaît immédiatement un grand succès commercial. Mais c’est en 2006 que la Britannique devient aux yeux de tous une diva incontestée. Back to Black, son deuxième et dernier opus studio- les autres ayant tous été publiés à titre posthume-, est d’ailleurs l’un de ceux les plus vendus de toute l’histoire de la musique. Pas vraiment étonnant puisque que cinq extraits sont immédiatement devenus des hits mondiaux : « Rehab », « Back to black », « You Now I’m No Good », « Tears Dry on Their Own » et « Love Is a Losing Game ».
20. Midi 20 de Grand Corps Malade (2006)
Midi 20 est le tout premier album de Fabien Marsaud, plus connu sous le pseudo de Grand Corps Malade. On y retrouve notamment le titre qui l’a propulsé sur le devant de la scène, « Les voyages en train ». L’opus est à coup sûr celui qui a démocratisé le slam en France. On dit même qu’il a permis au genre de quitter les caves de la capitale pour s’imposer durablement dans les salles de concerts. Grâce à lui, le Français a même réalisé un très joli doublé aux Victoires de la musique en 2006 en remportant la victoire de l’artiste révélation scène et celle de l’album révélation.
21. Bleu pétrole de Alain Bashung (2008)
Alain Bashung restera à jamais une figure emblématique de la scène française. D’ailleurs, son utilisation des sonorités électroniques et sa plume aiguisé ont ouvert la porte à de nombreux artistes qui lui ont succédé. Il est, à égalité avec Matthieu Chedid, le chanteur le plus primé aux Victoires de la musique avec treize victoires à son palmarès. Impossible donc de parler de chanson française sans évoquer son nom. Bleu pétrole est son ultime album, le dernier sorti de son vivant. Certifié disque de platine, il a presque intégralement été écrit et composé par l’ex leader du groupe français Louise Attaque, Gaëtan Roussel.
22. Racine Carré de Stromae (2013)
Trois ans après le succès de son premier opus Cheese, le Belge Stromae lâche une bombe nommée Racine Carré. C’est simple : aucun titre de cet album n’est passé inaperçu et tous sont devenus de véritables tubes. Il a été certifié disque de diamant à quatre reprises et reste, plus de huit ans après sa sortie, l’une des meilleures ventes des dix dernières années, au coude à coude avec 21 de Adele. Depuis ce raz-de-marée musical et médiatique, c’est silence radio du côté de Paul Van Haver qui s’est retiré de la scène médiatique en 2016 pour se consacrer au label Mosaert qu’il a fondé en 2009 avec son frère et sa femme. À notre grand désespoir…
23. Blonde (ou Blond) de Frank Ocean (2016)
Oui, il y a bien deux orthographes possibles pour parler d’un seul et même album. Le deuxième opus de Frank Ocean existe en réalité en deux versions : une version physique et une version stream, chacune étant composée de plusieurs morceaux différents. Une belle manière pour Frank Ocean de sortir des clous et de se jouer des codes… Et de marquer les esprits durablement ! Alors, stratégie marketing ou simple trait de personnalité ? Le mystère reste entier mais, en tout cas, le pari est réussi. Aujourd’hui, l’opus fait partie de la prestigieuse liste des 100 meilleurs albums des années 2010 dressée par le magazine Rolling Stone.
24. Lemonade de Beyoncé (2016)
En 2021, le sixième album studio de Queen B, Lemonade, fête ses cinq ans. L’occasion de rappeler à quel point il a marqué la carrière de Beyoncé, et l’image de son couple au passage. Et pour cause, elle y raconte sans détour comment elle s’est relevée après que son mari Jay-Z l’ait trompée avec « Becky with the good hair ». Vous comprendrez donc pourquoi on dit de Lemonade qu’il est l’album le plus personnel de la diva américaine, qui a réussi à placer les 12 titres de son opus dans le top Billboard Hot 100. Opus qui a immédiatement occupé la première place du Top 200 du Billboard. Mais ce n’était que la sixième fois… En six albums !
25. Les étoiles vagabondes de Nekfeu (2019)
Après deux ans et demi d’absence, Nekfeu revient sur le devant de la scène en 2019 avec un album d’anthologie, Les étoiles vagabondes, qu’il complète quelques jours après seulement avec Les étoiles vagabondes : expansion. Et depuis, Ken Samaras- de son vrai nom-, ne cesse de faire parler de lui. Le jour de sa sortie, l’opus est l’un des plus écoutés au monde avec environ 13 millions de streams (en une journée donc). Dans la foulée, il est certifié triple disque de platine. Et en octobre 2020, il devient l’album le plus récompensé en singles d’or de l’histoire de France avec pas moins de 19 singles couronnés. On en connaît un qui a bien fait de revenir !
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