Soldes d’été 2021 : retardés, la nouvelle date du 30 juin confirmée
Avis aux fashionistas ! On connaît la date des soldes d’été 2021. Alors qu’ils étaient initialement prévus vers la mi-juin comme d’habitude, le gouvernement a fait une exception pour tenir compte des impacts sanitaires : ils débuteront finalement le mercredi 30 juin 2021.
- Date de début soldes d’été
- Durée des soldes 2021
- Pourquoi retarder les soldes
- L’origine des soldes
- Bientôt la fin du principe des soldes ?
- Les alternatives aux soldes
Quand démarrent les soldes d’été 2021 ?
Le gouvernement a tranché : cette saison, les soldes d’été commenceront le mercredi 30 juin. Initialement prévue du 23 juin au 21 juillet 2021, la période de promotion tant attendue débutera une semaine plus tard, et durera, sauf rallongement de dernière minute, quatre semaines. Un report que Bruno Le Maire, ministre des de l’économie, des finances et de la relance a annoncé ce jeudi 27 mai 2021 au micro de France Inter.
Jusqu’à quand dure la période des soldes d’été 2021 ?
La date de début a été décalée, mais la durée elle-même des soldes reste la même : 4 semaines donc pour voir fleurir les étiquettes de rabais. Les soldes d’été sont officiellement autorisées jusqu’au mardi 27 juillet 2021 inclus. Toutefois, il y a fort à parier que comme l’année dernière, les commerçants ayant beaucoup de stock à écouler et démarrant des promotions tardives devraient proposer des décotes très intéressantes dès la première semaine de soldes. Si vous avez un coup de coeur particulier, n’hésitez donc pas trop longtemps avant d’en profiter, le choix de produits risque de vite s’amoindrir après le début des soldes, même si on peut faire de très belles affaires inattendues à la toute fin de la période.
Pourquoi avoir changé les dates et retardé les soldes ?
Après les soldes d’été 2020, le Black Friday et les soldes d’hiver 2021, c’est donc aux soldes d’été 2021 d’être décalés. Le but : permettre aux commerces non essentiels, qui sont fermés depuis le mois de mars et qui ont rouvert le 19 mai dernier, d’écouler un maximum de stock à prix fort d’ici au 30 juin 2021, puis de profiter des soldes pour faire place nette dans leurs réserves avant d’attaquer la saison automne-hiver 2021-2022. Ce que confirme le communiqué de presse publié par Bercy ce jeudi 27 mai : « Cette décision fait suite à une concertation avec les représentants des organisations du commerce et les associations de consommateurs et permettra de concilier au mieux leurs intérêts. L’objectif de ces soldes est d’écouler rapidement les stocks pour redonner des capacités de financement à tout le secteur et de s’assurer que l’ensemble des commerçants pourront bénéficier d’une période de soldes avant les départs en vacances« .
Une décision saluée par l’Alliance du Commerce française, que le directeur général, Yohann Petiot a commenté par voie de communiqué de presse : « La date du début des soldes d’été était très attendue. Le 30 juin, qui coïncide avec la fin des mesures de restriction d’accueil, est une décision de bon sens économique et cohérente avec le plan de déconfinement. En retenant cette date, les soldes devraient permettre de soutenir l’activité des commerçants, de reconstituer leur trésorerie en écoulant les stocks invendus mais aussi de soutenir la consommation « , déclare Yohann Petiot.
Quelle est l’origine et l’histoire des soldes ?
C’est à Paris, dans les années 1830, que les soldes voient le jour. A l’origine, Simon Mannoury, un Normand qui ouvre un magasin d’étoffes et de confection dans le VIIème arrondissement de la capitale. Nommée Au Petit Saint Thomas, cette boutique est un lieu d’expérimentation pour l’entrepreneur, qui affiche les prix de ses produits, invite les clients à déambuler entre les rayons et instaure la vente par correspondance, autant de pratiques peu répandues à cette époque. Comme il rencontre le succès, il agrandit son catalogue de vente pour proposer toujours plus de références aux consommateurs, mais finit par se retrouver à la fin de chaque saison avec un sacré lot d’invendus sur les bras. Ce qui n’arrange pas ses affaires, puisqu’il souhaite renouveler l’offre de son échoppe fréquemment.
La solution qu’il trouve pour faire place nette à chaque début de saison ? Brader les pièces de la précédente juste avant d’installer la nouvelle collection. Une véritable réussite pour Simon Mannoury, qui vient d’inventer les soldes. Rapidement imité par les concurrents du commerçant, le concept se popularise au cours du XXème siècle avec l’essor de la société de consommation, les grands magasins, les enseignes et désormais, Internet.
En France, les soldes sont encadrés par une législation stricte : leurs dates de début (le deuxième mercredi de janvier et le dernier mercredi de juin) et leur durée (quatre semaines) sont fixées par le gouvernement. Des circonstances exceptionnelles, comme l’épidémie de coronavirus peuvent cependant chambouler ce calendrier bien établi. En effet, la crise du Covid et le confinement a accéléré le désintérêt des Français pour les soldes : l’hiver 2021, 27% d’entre eux pensaient faire l’impasse sur les soldes. Un chiffre en augmentation de 7 points par rapport à l’année précédente, auquel il faut ajouter les 25% de Français qui pensent y accorder un budget inférieur à celui des soldes d’hiver 2020. Ces données récoltées par l’institut de sondage Ifop et révélées par Spartoo, spécialiste de la vente de chaussures en ligne, illustrent l’un des nombreux effets collatéraux de la crise sanitaire qui secoue la France depuis 2020. Mais aussi, peut-être, une conséquence de la prise de conscience de l’urgence écologique et un rejet de la société de consommation en partie responsable de cette situation.
Débat sur les promotions : bientôt la fin du principe des soldes ?
Depuis plusieurs années, le modèle des soldes est remis en cause. Et pour cause : si les soldes ne représentent en tout que huit semaines par an, les marques peuvent proposer leurs collections à prix réduits à différentes occasions tout au long de l’année. Le seul impératif : ne pas utiliser le mot « soldes » dans leur communication. Elles parlent alors de « Journées privilèges », « Offres exceptionnelles », « Ventes privées » ou bien de « Black Friday », de « Cyber Monday » et de « Boxing Day ». De quoi encourager les consommateurs à attendre l’une de ces nombreuses périodes de promotions pour acheter les vêtements qui leur font de l’œil. D’ailleurs en France, selon Kantar Worldpanel, 47% des vêtements, chaussures, sacs et linges de maison est acheté pendant les périodes de prix cassés.
Ces différentes semaines de remises sont aussi un excellent moyen pour les enseignes de provoquer l’acte d’achat. C’est sûr qu’avec 50% de réduction, n’importe quelle jupe Zara devient 1 000 fois plus flatteuse ! Le seul hic, c’est que si les marques jouent avec ce système de remises pour favoriser la consommation, cela signifie qu’elles ont intégré ce modèle de vente à leur business plan. Et donc, que pendant les périodes sans réductions, elles vendent des produits à des prix bien plus élevés que ce qu’ils devraient être. Autre limite induite par ces remises en cascade : elles encouragent les marques à proposer de plus en plus de produits, de collections et donc à tendre vers une surproduction. Ce qui n’est évidemment pas bon pour la planète, dont les ressources sont utilisées de façon intensive par la mode, considérée comme l’une des industries les plus polluantes.
C’est donc tout le système des promotions qui est pointé du doigt. Dans une lettre ouverte publiée le 12 mai sur BOF, des grandes maisons internationales comme Marine Serre, Thom Browne ou encore Dries Van Noten (qui porte le projet), réclamaient un décalage des saisons abordé précédemment en 2016. Ce dernier mènerait notamment à la disparition du Black friday qui « érode la rentabilité ». En France, l’opération de relance post-confinement initiée par des grands groupes nommée « French days » fait polémique, jugée agressive pour les plus petits commerces.
Quelle alternative aux soldes ?
Les détracteurs des soldes, remises et rabais offrent plusieurs alternatives à ce modèle aujourd’hui à bout de souffle. Parmi celles-ci, proposer un vestiaire restreint de basiques immuables accompagné d’une série de pièces qui répondent plus spécifiquement aux tendances de la saison, comme Maison Standards.
Autre possibilité : produire en petites quantités uniquement et renouveler le stock une fois qu’ils sont épuisés, comme le propose Les Récupérables. Balzac Paris applique un principe différent. En fin de saison, les invendus ne sont pas soldés. Ils seront proposés à prix réduit un an plus tard, en même temps que la collection de l’année en cours.
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Enfin, et cette technique fait de plus en plus d’adeptes, créer à la commande. C’est le parti pris de MaisonCléo ou encore Réuni, qui proposent régulièrement de nouveaux modèles dont la production ne démarre qu’une fois que des clients les ont achetés. Pour l’instant, cette façon de faire à la demande séduit surtout les marques digitales qui peuvent être agiles en termes de production, mais ce système pourrait bien faire des émules !
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