Ovni(s) série loufoque

Loufoque et lunaire, « Ovni(s) » mène l’enquête sur quelques phénomènes inexpliqués dans le ciel français. Avec un irrésistible Melvil Poupaud à moustache.

Le saviez-vous ? Comme les États-Unis dans « X-Files », la France dispose d’un très officiel service dédié aux affaires de soucoupes volantes : le Geipan, Groupe d’études et d’informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés. Dans « OVNI(s) », nouvelle série située peu de temps après sa création, en 1977, c’est Melvil Poupaud qui en tient les rênes. Ingénieur aéronautique, il s’y retrouve placardisé après l’explosion de la fusée qui devait offrir à la France son rang dans la conquête spatiale. Sur place, trois zinzins s’affairent dans un joyeux désordre : Daphné Patakia en secrétaire au cœur tendre, Michel Vuillermoz la tête bouillonnante de théories fumeuses, et Quentin Dolmaire en petit jeune au cool imperturbable. Quand une pluie de flamants roses s’abat sur un champ, notre ingénieur cartésien finit par admettre, comme Fox Mulder, que la vérité est ailleurs.

Comédie loufoque agrémentée d’un gentil suspense, « OVNI(s) » voit une boule à facettes mettre la gendarmerie en émoi, Nicole Garcia reprendre le rôle de « l’homme à la cigarette » en clin d’œil à « X-Files », et ses héros nous faire enfin comprendre pourquoi le chat de Schrödinger est vivant et mort à la fois. Dans la vraie vie, c’est plus sérieux : le Geipan, qui dépend du Centre national d’études spatiales et a pour mission « d’expliquer l’étrange et de documenter l’inexpliqué », recueille les récits de Français ayant observé de curieux objets dans le ciel – un formulaire est disponible en ligne, à remplir après avoir écarté l’hypothèse d’un appareil de l’armée ou de lanternes thaïlandaises. Des enquêteurs (bénévoles) viennent ensuite examiner les cas les plus suspects, qu’un comité d’experts sera chargé d’élucider. Huit mille témoignages ont ainsi été recueillis, dont environ 3,5 % concernent des phénomènes qui restent non identifiés. Mais, en attendant que tout s’explique, Melvil Poupaud nous paie une bonne tranche de nostalgie dans son costume en tergal, au milieu des téléphones marron, du mobilier seventies et de ses collègues à moustache. Une manière peut-être pas si déraisonnable de commencer l’année.

« OVNI(s) », de Clémence Dargent et Martin Douaire, 12 x 30 mn. À partir du lundi 11 janvier, 20 h 50, Canal+, et en intégralité sur MyCanal.

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