Les meilleurs looks de Tahar Rahim dans “Le Serpent” nous rappellent pourquoi nous voulons à nouveau nous habiller comme dans les années 70

Si vous n’avez pas encore vu Le Serpent ou si vous ne savez pas de quoi il s’agit, vous n’avez probablement pas eu de lien avec le monde d’aujourd’hui. Pour vous mettre dans le contexte, la mini-série Netflix basée sur des faits réels raconte l’histoire macabre de Charles Sobharaj (Tahar Rahim) et Marie-Andrée Leclerc (Jenna Coleman), un couple de tueurs en série. La fiction de Netflix nous emmène directement dans le Bangkok des années 1970, où le sibyllin Sobhraj – d’où son analogie avec le serpent – utilise son élégance et son style de vie sophistiqué pour duper ses victimes, pour la plupart des touristes sur le Hippie Trail, une route de voyageurs occidentaux qui allait de l’Europe à l’Asie du Sud. En séparant les actions répréhensibles de ces tueurs en série de l’esthétique présentée, ce que la production britannique a réussi, c’est à nous intéresser à nouveau au style des années 70 après un long moment.

Selon le dernier rapport Lyst Index, les recherches pour ce style de vêtements ont augmenté à un rythme effréné au cours des derniers mois. Par exemple, les pantalons à pattes d’éléphant sont en hausse de 34 %, les costumes bruns de 22 % et les chemises en tricot de 23 %. La mode a enfin atteint son but. Depuis plusieurs saisons, les principales marques de luxe sont déterminées à mettre sur la table des inspirations tirées de cette décennie. Peut-être parce que c’était l’une des périodes les plus (prétendument) libératrices pour s’habiller, pour ses silhouettes, mais surtout pour le psychédélisme de ses couleurs et de ses imprimés. Et nous disons “prétendument” parce que ces vêtements, bien que révolutionnaires, collaient au corps comme un gant, laissant peu de place au mouvement et à l’imagination. Jusqu’à présent, la rue avait ignoré les bienfaits du style seventies, préférant les références aux années 90, avec ses sweat-shirts, ses baskets et ses jeans. Cependant, les looks seventies sur le cintre de Tahar Rahim nous ont fait de l’oeil.

Commençons par le mythique costume bleu ciel qui a parcouru des milliers de kilomètres sur Internet. Il réunit les lignes de base du tailoring de l’époque : épaules soulignées, revers XXL, taille marquée et pantalon taille haute terminé par une légère cloche. Il suffit de se rappeler les costumes légendaires de Mick Jagger taillés par Edward Sexton, une éminence sartoriale de l’époque, pour se souvenir de cette silhouette. Pour couronner le tout, une combinaison inhabituelle de couleurs : sombre sur la chemise et clair à l’extérieur, contrairement à l’allure traditionnelle. Un geste qui a cassé le moule si l’on tient compte des costumes sobres qui prédominaient dans les décennies précédentes. C’était le moment de l’excès, une façon de dire “hé, me voilà, regarde comme je suis cool”.

Bien sûr, il existe aussi des options plus sobres qui conservent la même esthétique, comme le costume beige avec lequel on voit Tahar Rahim dans une autre scène. Une couleur inhabituelle en Europe, mais largement répandue dans le Casual Friday américain. Un ton que l’on peut aujourd’hui retrouver dans toute sa splendeur, c’est d’ailleurs l’une des tendances actuelles. Cependant, bien que nous la porterions avec une chemise bleu clair, la série ne perd pas le point excessif des années 70 en la combinant avec une chemise en soie. Une combinaison qu’il est aujourd’hui courant de voir sur Harry Styles.

Le costume ne s’assortit pas seulement de chemises : un bon polo tricoté serait également un mélange parfait. Surtout s’il est aussi beau que sur les épaules de l’acteur français – le résultat d’une bonne séance de gym, une recommandation absolue du designer Rick Owens pour que les vêtements soient encore plus beaux portés. Si nous nous concentrons sur ceux de cette décennie, ils iront bien collés au corps, dans des couleurs flashy ou en tricot et, bien sûr, avec des cols longs à laisser tomber sur la poitrine. Comme si cela ne suffisait pas avec le polo en maille, cherchez ce pantalon à taille haute et à double plis, celui-là même que nous avons vu sur pratiquement tous les podiums en 2021 et qui est parfait pour marquer la taille et maintenir les chemises en place.

Enfin, nous ne pouvons pas oublier de jeter un coup d’œil aux lunettes de soleil. Cet accessoire est peut-être l’un des plus déterminants de l’esthétique de chaque décennie : arrondi dans les années 20, aviateur dans les périodes de guerre, carré dans les années 60 et avec des verres dégradés dans les années 70. Si vous avez repris goût à ce dernier, ce n’est pas par hasard, mais parce qu’il est l’un des principaux paris des grandes marques de mode.

Via GQ España.

https://media.gqmagazine.fr/photos/5ff305dd3b7b5653fe5bb520/master/w_2000,h_500,c_limit/banniere_v2.gif

Source: Lire L’Article Complet