Fashion circus : les Fashion weeks de New York et Milan 2022
Dans cette 5e lettre Fashion circus, la rédaction mode de Gala vous embarque à New York pour l’anniversaire du sac Fendi, et à la Fashion week de Milan. Dans les coulisses, bien sûr.
Encore la Fashion week ? Ouiii, mais cette fois-ci c’est la vraie, la grosse, celle qui parcourt quatre villes du monde, regorge de défilés de grosses et petites maison, embarque pendant un mois une armée de mannequins, de créateurs, de fans hurlants, de journalistes épuisés (mmh), de looks sublimes ou complètement ratés, d’émotions intenses et de repas sautés (damn).
Ça a débuté par New York. Son ciel bleu intense sur Central Park encore fleuri, City bikes dans la ville, chaleur intense, un parfum de Carrie Bradshaw qui plane un peu partout. Et pour cause. Au Ballroom, le 8 septembre, ça se bouscule pour le coup d’envoi. Fendi a vu les choses en grand pour le birthday de son sac baguette, le mythique bag que ladite Carrie se faisait voler dans une ruelle de Manhattan. “It’s not a bag, it’s a baguette”…
Ce soir-là, SJP, front row, papote avec Naomi Watts d’un côté, Kim K de l’autre, Kate Moss un peu plus loin, devant les flashes des photographes on fire, et les écrans des gens de la mode, extatiques devant cette brochette improbable. Noir. Défilé joyeux de baguettes réinterprétées par Kim Jones et Marc Jacobs. Version micro, collier, chaussettes, poche de hoodie ou de casquette, la baguette irradie. Et Linda Evangelista vient clore le défilé en bleu Tiffany. “Quelqu’un veut du granola ?” Le lendemain, Peggy Frey, sympa, propose ses céréales aux fashionistos endormis. Ulla Johnson défile à Brooklyn dans un tourbillon de dentelles, de broderies délicates, Katy Holmes a des bottes hautes. C’est beau comme un printemps qui s’éveille malgré la pluie qui tambourine à la fenêtre du taxi. Dans Manhattan, Gigi Hadid lance sa marque de cachemire. On murmure qu’elle fricote avec Léo DiCaprio. Je lui tends mon iPhone pour qu’elle fasse un coucou à nos lecteurs. Et je me dis que si elle touche mon téléphone, c’est un peu comme si je touchais Jack agrippé à son radeau.
Plus tard, tout le fash crew file à la Tommy Factory. Hilfiger réintègre le calendrier américain. C’est l’événement. Kris Jenner est là, avec Kourtney et Travis Barker, qui transbahute sa grosse doudoune de laquelle émerge son petit crâne tatoué. A la batterie, c’est quelque chose. Malgré la pluie, le catwalk explose. Défilé de fin du monde et couleurs pop, over preppy ultra moderne.
La reine est morte pendant mon voyage. Ou un peu avant, sans doute. Londres suspend la plupart de ses défilés. A la rédaction, on suspend tout. On n’enterre pas tous les jours la queen mum. Pause. Respect.
Et reprise à Milan. La Dolce vita de septembre est toujours un joyeux moment où l’on ne sait jamais bien si on garde ses sandales ou si on enfile son manteau. On a toujours des looks un peu chelou, comme tout le monde en septembre (non ?). Ça recommence avec Diesel, et à nouveau Fendi. Les mannequins ont des robes satinées et de la maille douce, des robes-pull d’été, ventre ajouré, mules plateforme et vestes épaulées. En sortant de chez Ferretti, Alessandra Ambrosio marche devant moi. Silhouette lunaire en fute immaculé, de ceux qui vous rajoutent un bon quintal rien que d’y penser. Matin chez Max Mara. Les silhouettes ne déçoivent jamais. Une Riviera sans une faute de goût. Capelines immenses, matières fluides, si chic. Camaïeu de beiges, noires, perles de ces femmes élégantes qui portent un turban sans avoir l’air de partir repeindre la cuisine.
A la Fondation Prada, les filles les plus stylées du moment bavardent. Amina Muaddi, Paola Locatelli, Léna, en jupes bimatières et chignon plaqué (sur elles c’est sublime, si je faisais ça on me demanderait probablement si je sors de ma douche). Giorgio Armani vient saluer après le show Emporio. Applaudissements nourris. Emotion forte devant l’un des derniers maîtres en sa demeure. Moschino fait défiler des robes ballons, bouées canard, écharpe pop en matelas de piscine. La mode sait encore s’amuser ! “You are in love ?” “Niente. Sexe”. Conversation laconique derrière moi. A la nuit tombée, Boss fait son méga show dans un gros stade. Dans des boules XXL, des motards acrobates tournent comme des fous. Naomi Campbell ouvre le bal. Demain, elle clôturera celui de Tod’s avec Carla. La mode n’a plus d’âge, et ça c’est cool. Ou plutôt il les a tous, celui où l’on plaque joliment ses cheveux en riant avec insouciance, et celui où l’on achète de grands sacs pour y fourrer ses mille vies. Et notamment celle de maman. Allez, il est temps que je rentre. Bientôt, c’est Paris.
Adèle Bréau, Insta @adelle.fr
Crédits photos : Perso
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