Cette combinaison suggestive fait un ravage chez les célébrités

Irina Shayk, Dua Lipa, Beyoncé, Cardi B, Yseult… On ne compte plus ces stars qui ont décidé de faire le show moulée dans une combinaison nude de Mugler. Un spectacle sexy mais pas seulement.

C’est le genre de vêtement que l’on remarque, mais que l’on voit rarement porté en chair et en os (sauf peut-être, si vous vivez sur la planète Kardashian). Pour l’observer en situation, il faut jeter un oeil au compte Instagram du top Irina Shayk qui a doublé son ratio de «like» en publiant une photo d’elle vêtue d’une combinaison Mugler qu’elle portait lors du dernier défilé. Moulante et transparente, elle est agrémentée d’empiècements opaques suggérant des découpes lacérées, un string et un porte-jarretelle. En bref, visant assez simplement le registre sexuel.

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Des codes SM

Une esthétique hypersexuée qui rappelle le «porno chic» des années 90 mettant en scène des corps parfaits. Initié alors par Tom Ford, il se déploie de nouveau sur les réseaux sociaux avec en premières adeptes des filles comme Emily Ratajkowski (qui a posé un like et un commentaire élogieux sous la photo du top russe), Alexis Ren, Sahara Ray, ou encore Candice Swanepoel, dont les photos nues, en string ou en cuissardes animent plusieurs dizaines de millions d’abonnés sur Instagram.

Ce vêtement va dans le sens de cette exposition du corps, à la limite de la provocation. Il s’observe aussi en masse sur la scène pop où des modèles, plus ou moins similaires (toujours signés Mugler et empruntant aux codes SM comme aux créatures de science fiction), sont taillés pour accrocher le regard et sculpter le corps. Tous les corps. On l’a vue sur l’anatomie musclée de Beyoncé en Une de Vogue, s’offrir un déhanché décadent avec Dua Lipa en plein concert, ou dans une version plus provocante avec Cardi B dans le clip de Wap, ou encore sur la carrure imposante de Yseult à l’occasion des Victoires de la musique.

Beyoncé, en Une de l’édition britannique de Vogue, décembre 2020.

La chanteuse Dua Lipa dans une combinaison Mugler exclusivement conçue pour elle.

Dans le Wap, Cardi B et Megan Thee Stallion portent toutes les deux un combinaison Mugler.

Lors d’un live au festival iHeart, Miley Cyrus est apparue en combinaison noire et nude de Mugler.

Une seconde peau inclusive

On se souvient de la prestation de la chanteuse française en février dernier habillée de cette seconde peau élastique. Une pièce spectaculaire en nylon recyclé où la chair opulente façonnée par le jeu de découpes géométriques s’est posée en première ligne de l’évènement. Pas question pour la compositrice (alors sacrée révélation féminine) de couvrir sa peau de «femme grosse». Une démarche politique et non verbale qui s’inscrit dans le mouvement body positive qui a été encouragée par Casey Cadwallader, le directeur artistique de Mugler. «Que la mode puisse ignorer des personnes aussi belles qu’Yseult m’exaspère. Je ne veux pas que les gens se sentent exclus par des vêtements. C’est juste une question technique qu’on doit chercher à résoudre», a-t-il déclaré à Paris Match.

En vidéo, le discours de Yseult aux Victoires de la Musique

De la chair au féminisme revendiqué

Ce propos inclusif mêlé à une mode qui ose, Casey Cadwallader en a fait sa marque de fabrique depuis son arrivée chez Mugler. Ses défilés convoquent la diversité, l’ultra-sexy, la chair, le stretch, les silhouettes graphiques, minimales et mutantes dont le rendu esthétique hypnotique connaît son petit succès. Dans tout cela, la combinaison moulante a su trouver sa place : déclinée en maille, en jean, habillée de cristaux, d’empiècements en dentelle ou de panneaux en nylon opaque qui redessinent le corps et les courbes (parfois, allant jusqu’à créer illusion), elle s’est imposée comme la pièce iconique de Mugler sous la nouvelle ère Cadwallader. Les coupables ? On l’aura compris, toutes ces stars qui l’ont rendue indissociable de leur image. En sous-texte : de leur féminisme revendiqué dont l’activisme se fait à la fois par les mots (en chanson pour certaines) et le corps qui s’exhibe.

Ces combinaisons s’octroient donc un rôle important à jouer dans la mise en scène de l’empowerment reprise de concert par Irina Shayk, Beyoncé, Miley Cyrus, Cardi B, Dua Lipa, ou encore Yseult qui nourrissent le militantisme d’une génération Y porté par un féminisme… sexy.

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