Carel lance ses premières babies en cuir d’ananas et c’est un succès
Le cuir d’ananas s’impose comme une nouvelle matière phare dans la mode, il rhabille les mythiques babies du chausseur français.
L’air de rien, c’est une révolution qui se joue chez Carel. La marque française, née en 1952 et réputée pour son savoir-faire et de qualité et ses souliers en cuir animal conçus en Italie, selon des techniques bottières ancestrales, se met à l’ananas. Depuis décembre 2020, elle propose ses mythiques babies en Piñatex, cette nouvelle matière que la mode s’arrache. Ce cuir est un textile naturel et durable fabriqué à partir de fibres d’ananas qui a nécessité sept ans de recherches par la chercheuse Carmen Hijosa. Au toucher, le rendu est aussi souple et lisse que le cuir animal.
Faut-il comprendre que le cuir est sur la sellette chez Carel ? «On n’arrêtera jamais cette matière d’origine animale car je pense que c’est un mauvais procès qu’on lui fait, mais à terme on a l’intention d’introduire des cuirs entièrement végétaux, dont celui de la pomme, dans un bon tiers de nos collections», explique Frédérique Picard, la présidente de Carel. Une évolution qui devrait aller croissant.
Chaussures Carel en cuir d’ananas.
La griffe a commencé avec les Caren, elle poursuivra son chemin « veggie » au printemps avec ses best-sellers, les Kina, les fameuses babies à trois brides. A l’automne, ce sera le tour des classiques bottines qui se vendent aussi comme des petits pains depuis que la marque est repartie du bon pied en 2015. Date à laquelle elle a rajeuni sa clientèle en misant sur une nouvelle ligne créative, Instagram et les influenceuses.
Vegans, mais plus chères
Ce pas vers une mode engagée n’est pas nouveau. La marque ne produit qu’en petites séries (entre 50 et 100 paires pour une couleur), avec des chutes de cuir. Par ailleurs, tous les sacs proposés sont déjà en cuir végétal. Ces premières chaussures en fibre d’ananas tombent donc comme une évidence pour la présidente de Carel, mais sont aussi un pari. «Nous avons très peu communiqué dessus au moment de leur lancement en ligne, et en quelques jours on a presque tout vendu.» Le prix ne semble pas avoir freiné les ardeurs éthiques : elles sont proposées 20 à 30% plus chères que leur cousine, en cuir animal. Mais cerise sur l’ananas, à celles qui s’interrogent sur l’entretien, une éponge humide fait amplement l’affaire.
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