Zoom sur les plus beaux spécimens de poules et de coqs
Ces gallinacés figurent parmi les plus beaux spécimens de notre continent. De vraies poules aux œufs d’or aux noms qui relèvent de la prise de bec.
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La sultane, une allure impériale
Quel panache ! Cette espèce toute blanche porte huppe, barbe et favoris ; des chaussons de plumes bien fournis enveloppent ses pattes. A l’origine, on l’élevait à la cour du sultan de Constantinople (d’où son nom) dans l’empire ottoman, à Istanbul, en Turquie actuelle, pour admirer sa beauté. Elle appartient à une race d’ornement. Elle couve occasionnellement et pond assez peu. Sa faible masse et sa croissance lente n’en font pas non plus une volaille de chair. Dès le milieu du XIXe siècle, la sultane s’est répandue en Europe où l’on apprécie également son caractère tranquille. Petite particularité : la sultane possède cinq doigts à chaque patte, contre quatre pour les autres poules.
La bassette liégeoise, la reine des Belges
Cette poulette au caractère vif apprécie la liberté. Au XIXe siècle, elle courait dans les villages de la province de Liège, en Wallonie. La bassette possède un long corps sur des pattes courtes. Cette bonne pondeuse fournit des petits œufs d’excellente qualité, d’où son succès. Selon le standard de la race fixé en 1932, elle peut adopter dix-huit variétés de coloris !
La cou-nu de Transylvanie, un air déplumé
L’espèce cou-nu est dépourvue de toison sur toute la longueur de son cou rouge vif. Si elle n’est pas très jolie, elle possède d’autres qualités. La femelle pond environ 180 œufs par an, soit un jour sur deux. Ce gallinacé robuste et peu farouche a été repéré pour la première fois au XVIIIe siècle en Transylvanie (Roumanie). Depuis, une espèce apparentée de couleur blanche, la cou-nu du Forez, exhibe un toupet au milieu du cou, comme une cravate. Une coquetterie française !
L’Appenzelloise huppée, vraiment folklorique
Ce gallinacé tout en élégance arbore une grande huppe bien dressée, un plumage moucheté d’or ou d’argent, une queue en éventail et deux petites cornes rouges. Le volatile trouve son origine autour d’une petite ville montagnarde du nord-est de la Suisse, Appenzell.
Le chanteur de Yourlov, un baryton russe
Ce coq russe provient de différents croisements effectués au XVIIIe et surtout au XIXe siècle autour du village de Yourlov, à quelques centaines de kilomètres au sud de Moscou. Agressif comme un coq de combat, le gallinacé a du coffre, puisqu’il peut tenir son chant près d’une demi-minute. Mais il ne lance pas le cocorico bien connu dans nos campagnes. Son appel aurait tendance à descendre vers les basses. Les notes basses, pas les basses-cours !
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Article paru dans le numéro Femme Actuelle Jeux Animo n°4 novembre-décembre 2020
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