Voyage en Turquie : nos idées d'itinéraires pour découvrir lstanbul

Après s’être emparés de l’ancienne Constantinople, les empereurs ottomans en ont fait leur capitale.

Restez informée

Sainte-Sophie redevenue mosquée

Symbole du mélange des cultures entre Orient et Occident, Sainte-Sophie, tout en coupoles, marbre et mosaïques en or, est considérée par certains comme la huitième merveille du monde. Basilique bâtie au VIe siècle par l’empereur Justinien sur le modèle du Panthéon romain, elle devient le monument le plus important de la chrétienté. Convertie en mosquée en 1453 après la prise de Constantinople par le sultan Mehmet II, elle voit son nom traduit en turc : Ayasofya. Chaque vendredi, le sultan sort de son palais de Topkapi et prend un bain de foule avant d’aller prier. Cinq siècles plus tard, Atatürk, le premier président de la République de Turquie confère à l’édifice une deuxième vie. En 1934, il en fait un musée pour, dit-il, « l’offrir à l’humanité ». L’été dernier, un nouveau chapitre de l’histoire mouvementée de cet emblème stambouliote s’est ouvert avec l’annonce d’une nouvelle reconversion : Sainte-Sophie ainsi que l’église byzantine, Saint-Sauveur-in-Chora, ont repris leur fonction de mosquées.
hagia-sophia-tickets.com

A la recherche du quartier le plus branché

Ancienne colonie grecque nommée Chalcédoine, le port de Kadiköy est devenu ottoman en 1326, bien avant la chute de Constantinople. Pendant toute l’ère des sultans, il abrite notamment les communautés chrétiennes. C’est un important marché agricole et le point de départ du transport maritime depuis la rive asiatique du Bosphore vers la rive européenne d’Istanbul. Ce quartier est désormais un haut lieu culturel mais aussi un endroit vibrant, épargné par le tourisme de masse, dont la qualité de vie attire toujours plus de Stambouliotes. En 2018, le magazine britannique Time Out l’a d’ailleurs classé parmi les « 50 quartiers les plus branchés au monde ».

Comme jadis au Grand Bazar

Il est aisé de s’égarer au milieu de la soixantaine d’allées où ne débordent pas moins de 4 000 boutiques organisées en quartiers, comme autrefois. À chaque rue sa spécialité : cuir, textile, bijoux, tapis… C’est au Grand Bazar que les marchands accouraient de toute la Méditerranée pour écouler leurs marchandises. Bâti en plein centre-ville, le Kapali Çarşi (« marché couvert » en turc) a conservé son âme malgré les nombreuses métamorphoses subies depuis sa création en 1461. Détruit par un incendie au XVe siècle, il est ressuscité par Soliman le Magnifique mais un tremblement de terre le ravage à nouveau en 1894. Bien plus qu’une simple halle, il s’agit de l’un des plus grands bazars au monde. Si la dernière rénovation en 1956 lui a fait perdre son aspect traditionnel, il demeure un labyrinthe propice à la rêverie.

Soliman le Magnifique, l’enfant du pays

Dixième sultan de la dynastie ottomane, Soliman Ier a profondément transformé et agrandi l’Empire au XVIe siècle. Les Occidentaux, impressionnés par son luxueux train de vie, le qualifient de « Magnifique ». En Orient, on l’appelle le « Législateur », pour les changements profonds qu’il instaure dans les secteurs clés de la société : économie, justice et éducation. Polyglotte et poète accompli, il fait entrer le pays dans un âge d’or culturel. Arrivé au pouvoir à 25 ans, il s’y maintiendra 46 ans, assurant le règne le plus long de l’histoire ottomane.

L’incontournable palais de Topkapi

Au XVe siècle, six ans après la prise de Constantinople, le sultan Mehmet II ordonne l’érection d’un nouveau palais sur l’ancienne acropole byzantine qui domine la Corne d’Or, le Bosphore et la mer de Marmara. Un emplacement stratégique pour les 26 souverains ottomans qui vont s’y succéder. C’est ici que vivent le sultan et sa cour, qui comptera jusqu’à 4 000 personnes, en quasi-autarcie, au milieu de somptueux jardins. Mais c’est aussi le centre administratif de la ville. Autour des appartements privés, on édifie des pavillons où sont aménagées des salles de conseil et d’audience. Longtemps interdit aux étrangers, le joyau, inscrit au patrimoine mondial, est devenu un musée en 1924.

Un musée dans l’aéroport

Depuis l’été dernier, voyager à travers l’héritage culturel des sultans sans sortir de l’aéroport d’Istanbul est possible. Un musée vient d’y ouvrir ses portes. L’exposition Trésors de Turquie : Visages du trône présente plus de 300 œuvres venues de 29 musées, mettant en lumière la richesse de l’histoire turque, depuis la Préhistoire jusqu’à la République.

Article paru dans le numéro Femme Actuelle Jeux Voyages n°44 décembre-janvier 2021

A lire aussi :

⋙ Turquie : visite guidée de Sainte-Sophie à Istanbul

⋙ Turquie : ce qu’il ne faut pas rater en une semaine

⋙ Sites insolites : 5 villes troglodytes à découvrir

Source: Lire L’Article Complet