Voyage aux Canaries : découvrez les trésors de Lanzarote
Façonnée par les forces de la nature, cette île volcanique a également été magnifiée par le peintre, architecte et sculpteur César Manrique
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A la fin des années 1960, l’artiste César Manrique revient à Lanzarote après quatre années passées à New York, et décide d’utiliser les vestiges des éruptions que l’île a connues au XVIIIe siècle pour bâtir sa maison, ouvrant un dialogue harmonieux entre architecture et nature. En témoigne cette demeure blanche percée de baies vitrées s’ouvrant sur les champs de lave, où l’on passe de pièce en pièce à travers des tunnels creusés dans le basalte pour découvrir les œuvres de ses amis, Joan Miró et Antoni Tàpies.
César Manrique définit un style architectural qui se retrouve partout dans l’île, de la Maison musée du paysan, au site de Jameos del Agua. Ici, après avoir admiré la piscine artificielle (photo), engageons-nous dans un tunnel de lave qui débouche sur les eaux cristallines d’un lac éclairé par une cavité percée dans la voûte. Depuis la passerelle, on observe des milliers de crabes minuscules. Uniques, ils ne vivent qu’ici.
Tout au nord de l’île, on atteint le Mirador del Río, un promontoire volcanique qui domine la mer de 475 mètres. De la terrasse panoramique qui donne l’impression de s’être envolé en montgolfière, on découvre un horizon unique sur l’océan et l’île toute proche de La Graciosa (photo).
Des cactus par milliers
En redescendant vers le sud, arrêtons-nous au village de pêcheurs de Caleta de Famara, dont la très longue plage est prisée des surfeurs. Non loin, près de la côte est de l’île, dans une ancienne carrière dominée par un moulin à gofio (farine de céréales), 4 500 cactus du Mexique, du Chili ou encore de Madagascar tendent leurs piquants vers le ciel. Tout autour, des milliers de cochenilles ont colonisé les figuiers de Barbarie. C’est de ce petit insecte que l’on extrait un colorant rouge utilisé dans l’industrie alimentaire et les cosmétiques.
Au centre de l’île, près de la ville médiévale de Teguise, faisons une halte dans l’incroyable maison troglodyte de Lagomar, dont la légende raconte qu’Omar Sharif l’aurait perdue au jeu.
Un sous-sol à 610 °C
« Le 1er septembre 1730, la terre s’ouvrit, et une énorme montagne s’éleva du sein de la terre », écrivit Andrés Lorenzo Curbelo, curé de l’île à l’époque des grandes éruptions. Au sud-ouest, près de la vallée de La Geria, où les bodegas servent du malvoisie, ce vin dont les raisins s’épanouissent dans de minuscules cratères, s’étend le parc national de Timanfaya (photo). L’écosystème de ces 5 000 hectares où ne poussent que de minuscules lichens est si fragile, que l’on ne peut les visiter qu’en bus ou à dos de dromadaire. Volcans effondrés, déserts de lave, la vue est saisissante. Lors d’un arrêt, le guide verse de l’eau dans un trou… cinq secondes plus tard, elle forme un geyser ! Treize mètres sous terre, la température monte jusqu’à 610 °C, une chaleur dont le restaurant El Diablo, construit par César Manrique, se sert pour cuire ses grillades…
Voyage pratique
Y aller
- Avec Transavia, vols A/R depuis Nantes ou Paris dès 180 €.
Séjourner
- A Playa Blanca. Club Marmara Playa Blanca, 7 nuits en formule tout inclus + vols, à partir de 649 €/personne, tui.fr
- A Mozaga. Caserio de Mozaga. Hôtel rural de charme. Chambre dble à partir de 100 € en B & B, caseriodemozaga.com
- A El Golfo. Hotelito del Golfo. Simple avec vue mer. Chambre dble à 90 €, hotelitodelgolfo.com
Savourer
- A Mozaga. Casa-Museo Monumento al Campesino. Cuisine et cadre typiques, environ 25 €/ personne, cactlanzarote.com
Bon plan
Un pass à 35 € donne accès à six sites conçus par César Manrique, turismolanzarote.com
Infos
Offices de tourisme : spain.info/fr et turismolanzarote.com
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