Votre nez est bouché et vous éternuez ? C'est normal, la saison des pollens a déjà commencé

Merci le réchauffement climatique. À cause des températures douces des dernières semaines, la floraison des arbres a commencé beaucoup plus tôt que prévu en ce début d’année 2023. Conséquence : l’allergie aux pollens (ou rhume des foins) débarque en avance elle aussi. Ce qui explique enfin pourquoi nous sommes si nombreux.ses à avoir des crises d’éternuements. 

La hausse des températures et le vent favorisent l’allergie aux pollens

La « Carte du Risque d’Allergie aux Pollens », mise à jour ce vendredi 13 janvier par le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), est on ne peut plus parlante. Le nord-est de la France est en niveau rouge, ce qui indique un risque d’allergie élevé. Sur le reste du pays, ce risque est moyen (niveau jaune).

« Ce début d’année 2023 très doux a favorisé la floraison des arbres avec notamment les premiers pollens de noisetier (famille des bétulacées) qui sont déjà là et pourront venir gêner les allergiques (…) Le noisetier n’a besoin que de 5°C pour fleurir et libérer ses pollens allergisants. Le risque d’allergie sera de niveau faible pour les pollens d’aulne (qui sont aussi de la famille des bétulacées) qui commencent leur floraison mais sont moins abondants que les noisetiers », détaille le RNSA.

Et d’ajouter : « Le risque d’allergie sera de niveau moyen sur le pourtour Méditerranéen pour les pollens de Cupressacées-Taxacées et de frênes qui sont en augmentation et sont très allergisants. Les concentrations de pollens dans l’air seront en baisse sous les averses de pluie/neige qui seront plus nombreuses à partir de dimanche 15 janvier avec un temps plus froid et perturbé annoncé pour la semaine prochaine.

Attention en revanche au vent qui favorisera la dispersion des pollens dans l’air surtout en cette fin de semaine et aggravera les symptômes comme les conjonctivites notamment. Dans le sud-ouest du pays, le cocktail des pollens de Cupressacées, frêne, aulne et noisetier fera monter le risque d’allergie au niveau moyen. »

Rhume des foins : comment soulager et éviter les crises ? 

« La rhinite allergique résulte d’une inflammation des voies aériennes supérieures (nez, rhinopharynx et larynx) qui provoque une congestion nasale obstructive et sécrétante qui peut atteindre différents niveaux de sévérité (faible, modérée et sévère), rappelle le ministère de la Santé sur son site. Les voies lacrymales et la conjonctive peuvent être atteintes de manière associée à la rhinite. Il s’agit alors de rhino-conjonctivite allergique, qui se traduit par des symptômes de démangeaisons des yeux, rougeur conjonctivale, larmoiement, paupières enflées et collées. Ces manifestations peuvent être intenses, répétées et donner lieu à des conjonctivites fréquentes. »

L’Institut Pasteur de Lille conseille de se « rincer régulièrement le nez avec du sérum physiologique ou avec un spray nasal d’eau de mer additionné de manganèse » pour limiter ces symptômes. Cependant, le seul traitement efficace sur le long terme pour en finir avec une allergie aux pollens reste la désensibilisation. « Il est également possible de prendre des médicaments antihistaminiques afin de réduire la réaction allergique », ajoute l’institut. 

Autres mesures à prendre pour limiter les allergies : aérer la maison dans la soirée pour ne pas que les graminées entrent dans la journée ; porter des lunettes de soleil en extérieur ; se laver souvent les cheveux afin d’éliminer le pollen ; éviter de rouler en voiture avec la fenêtre ouverte ou de faire du vélo ; se renseigner sur les alertes polliniques via le site du RNSA.

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