Voici comment la Covid-19 peut affecter notre vie sexuelle

Voilà près d’un an que la Covid-19 malmène nos habitudes. Et aucun pan de notre quotidien n’est épargné, pas même le sexe. 

Symptômes persistants, séquelles cardio-vasculaires et impact psychologique des confinements à répétitions peuvent évidement avoir un impact sur notre vie sexuelle. On vous explique comment la crise sanitaire et ses conséquences pourraient bien s’inviter jusque dans nos ébats.

Covid long, symptômes persistants et sexualité 

C’est le cas notamment pour certains patients qui souffrent de covid long ou de symptômes persistants. “Je me sentais tellement épuisée après avoir eu des relations sexuelles avec mon partenaire pour la première fois depuis que je suis tombée malade”, raconte par exemple Aoife*, une jeune femme de 25 ans, dans l’édition britannique de Cosmopolitan. “Cela a considérablement affecté notre vie sexuelle. Nous n’avons pas eu de relations sexuelles avec pénétration depuis des mois, car je suis trop épuisée. Notre vie sexuelle commence à peine à revenir à la normale. Notre version de la normale, en tout cas”, a-t-elle poursuivi. 

Comme elle, 10 à 15% des personnes touchées par la Covid-19 souffrent de symptômes persistants, notamment de la fatigue et des difficultés respiratoires, qui ont de fait une incidence sur leur quotidien et donc, leur vie sexuelle. “Je n’ai eu ma première relation sexuelle que quatre semaines après être tombée malade. Mes limitations physiques – en particulier l’essoufflement, la fatigue et les étourdissements – m’ont fait me sentir vraiment mal ”, confie à son tour Alex, 21 ans, toujours dans le même article. 

Mais au-delà de quelques témoignages égrenés ça et là dans les médias et forums sur Internet, les chiffres et données scientifiques manquent encore pour connaître l’impact de ce Covid-long sur la sexualité, et plus généralement sur l’organisme. 

Covid-19 et troubles de l’érection 

Par ailleurs, ce ne sont pas les seuls troubles que provoque le virus. Dena Grayson, une médecin américaine spécialisée dans les maladies infectieuses, a ainsi partagé ses inquiétudes concernant l’impact de la Covid-19 sur les fonctions érectiles.

 “Le coronavirus est connu pour causer des problèmes dans le système vasculaire […] Il y a une réelle inquiétude sur le fait que les hommes pourraient avoir des problèmes à long terme de dysfonctionnement érectile à cause de ce virus car nous savons qu’il provoque des problèmes dans le système vasculaire. Ce virus peut non seulement vous tuer, mais peut aussi potentiellement entraîner des complications à vie”, a-t-elle expliqué lors d’un entretien à NBC Chicago.  

L’impact des confinements sur la sexualité

Les fluctuations du désir entraînées par les différents confinements – la vie en huis clos pour les couples qui vivent ensemble ou l’isolement des célibataires – peuvent également avoir une incidence. L’enfermement et le fait de devoir jongler entre ses différentes identités (personnelles, professionnelles, familiales) ont également affecté les ébats sexuels. 

Ainsi, un sondage Ifop réalisé pour la plateforme de santé Charles.co et publié en mai, révélait que le premier confinement avait eu un impact négatif pour 1 couple sur 10. Par ailleurs, 44% des personnes interrogées n’avaient alors pas eu de relations sexuelles pendant un mois. Le second confinement, moins strict, semble avoir été plus propice aux rapprochements. 

Sans compter, le stress inhérent au contexte de crise sanitaire qui s’est invité jusque dans la chambre à coucher des Français, troublant sommeil et libido. “Pour les personnes en couple, le stress général et les conditions du confinement – telles que l’absence d’intimité, la forte promiscuité ou encore la présence constante du partenaire – peuvent avoir aussi eu un impact négatif sur la libido : un tiers de Français (32%) reconnaît avoir eu une baisse générale de leurs besoins sexuels durant le second confinement”, révélait une étude* IFOP en partenariat avec Gleeden publiée en fin d’année. Pour autant, les chiffres montrent un regain de désir (et de plaisir) depuis la fin du second confinement. 

Il faudra désormais attendre que la science se penche plus précisément sur le sujet pour mesurer pleinement les dégâts de la crise sanitaire sur notre intimité.

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*Étude réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 24 au 30 novembre 2020 auprès d’un échantillon de 2 017 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine.

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