Vaccin femmes enceintes : prioritaires, à quel mois de grossesse ?
Les femmes enceintes, avec ou sans comorbidités, sont désormais prioritaires à la vaccination, à partir du deuxième trimestre de la grossesse.
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Les femmes enceintes prioritaires à la vaccination
[Mise à jour du 7 avril à 20h42]. Dans une note du 3 avril 2021 adressée aux professionnels de santé, la Direction générale de la Santé précise que toutes les femmes enceintes sont désormais prioritaires à la vaccination. « Conformément aux recommandations du Conseil d’Orientation de la Stratégie Vaccinale du 29 mars 2021, l’accès prioritaire à la vaccination contre la Covid-19 est aussi élargi aux femmes enceintes, avec ou sans comorbidités, à partir du deuxième trimestre de la grossesse », précise la DGS.
Jusqu’à présent, par manque de données et par précaution, le vaccin contre la Covid-19 n’était pas recommandé par les autorités sanitaires en France. En effet, les femmes enceintes ou qui allaitent leur bébé n’ont pas été incluses (ou très peu) dans les essais cliniques sur la vaccination. Ainsi, dans un avis rendu le 24 décembre 2020, la Haute Autorité de Santé (HAS) déconseillait dans un premier temps le vaccin pour les femmes enceintes ainsi que pour les jeunes mamans qui allaitent. Ce 1er mars, la HAS a rendu un nouvel avis recommandant la vaccination des femmes enceintes sujettes à certains facteurs de risques. « L’administration des vaccins contre la Covid-19 chez la femme enceinte n’est pas contre-indiquée » précisait la Haute Autorité de Santé. Elle doit même être envisagée dans certaines situations, notamment lorsque « les bénéfices potentiels l’emportent sur les risques pour la mère et le fœtus« .
L’Académie nationale de médecine a également fait de nouvelles recommandations dans un communiqué publié le 2 mars. Elle considère la grossesse comme un facteur de risque de forme grave en cas d’infection par le SARS-CoV-2 et recommande de protéger chaque femme enceinte de toute source potentielle de contamination : en vaccinant « toute femme enceinte professionnellement ou familialement exposée, ou porteuse d’une comorbidité (âge >35 ans, IMC >25, HTA, diabète), de ne pas retarder ou interrompre une grossesse en raison de la vaccination, de préserver l’allaitement par les femmes ayant été infectées par le SARS-CoV_2 ou vaccinées au cours de leur grossesse, les anticorps transmis par le lait maternel ayant un effet protecteur pour le nouveau-né.
Vaccination des femmes enceintes : à quel mois de grossesse ?
Les femmes enceintes peuvent recevoir une première dose de vaccin à partir du deuxième trimestre de la grossesse.
Quel vaccin pour les femmes enceintes ?
La Direction générale de la Santé recommande les vaccins Pfizer-BioNtech ou le vaccin Moderna pour les futures mamans. Elles pourront se faire vacciner dans un centre de vaccination. Dans un précédent avis, la Haute Autorité de Santé recommandait également les vaccins ARN tels que les vaccins Pfizer et Moderna plutôt que le vaccin AstraZeneca, qui est susceptible de provoquer davantage de fortes fièvres après la vaccination.
Ce 8 mars, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) et le Groupe de recherche sur les infections pendant la grossesse (GRIG), qui demandaient la vaccination de toutes les femmes enceintes, avaient également fait des recommandations concernant le type de vaccin à utiliser. « Les vaccins à ARNm (Comirnaty® ou Moderna®) devraient être privilégiés. Le vaccin à ADN (VaccineAstraZeneca®) n’est pas contre-indiqué mais il est plus fréquemment à l’origine d’une fièvre réactionnelle sans risque spécifique pouvant être traitée par paracétamol. Il n’y a à ce jour aucun argument pour penser que les vaccins mentionnés peuvent induire un effet délétère fœtal mais une injection pendant le premier trimestre de grossesse est à éviter de principe« , précisaient les experts.
Vaccination des femmes enceintes : quelles recommandations ?
Dans un avis du 12 février 2021, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) préconise de discuter au préalable de la vaccination avec son médecin, sa sage-femme ou son gynécologue. En cas de mauvaise tolérance à la première dose de vaccin, elle recommande, en concertation avec les médecins, de différer la deuxième dose après la fin de la grossesse. Par ailleurs, « si une première dose a été administrée alors que la grossesse était encore méconnue, il n’existe aucun élément inquiétant à ce jour pour la mère et pour l’enfant à naitre, quel que soit le vaccin« . Ainsi, si la première dose a été bien tolérée, le schéma vaccinal peut être normalement, poursuivi, précise l’Ansm.
Covid et risques d’accouchements prématurés ?
Lors d’un point presse de la taskforce vaccination belge, le Dr Frédéric Debiève, chef du service d’obstétrique aux Cliniques universitaires Saint-Luc, a précisé que « la grossesse augmente la possibilité d’être prise en charge aux soins intensifs pour un Sars-CoV-2. En raison de la physiologie d’une femme enceinte, la ventilation mécanique et invasive est souvent nécessaire ». Des études menées au Royaume-Uni et aux Etats-Unis auprès de 4.000 femmes enceintes qui ont été atteintes du Covid-19 montrent qu’elles ont « 60 % de risques supplémentaires d’accoucher prématurément » a précisé le médecin. La vaccination prévient des formes sévères de Covid-19, des accouchements prématurés ainsi que de la mortalité maternelle et périnatale. En outre, les anticorps sont transmis pendant la grossesse et l’allaitement, ce qui protège le bébé ».
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Dans son avis du 12 février, l’Ansm précise « qu’il n’existe pas pas d’étude sur le passage dans le lait ou chez la femme allaitante, mais sur la base des mécanismes biologiques, il n’y a pas d’effet attendu chez le nourrisson et l’enfant allaités par une femme vaccinée« . Dans le doute et notamment en cas de facteurs de risques, elle recommande d’en discuter avec son médecin, son gynécologue ou sa sage-femme.
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