Vaccin Covid-19 : ces malades pour qui il n’est pas efficace
On le sait : le vaccin anti-Covid-19 permet de se protéger du Sars-CoV-2 et de réduire notamment le risque de forme grave de la maladie. Certains traitements, notamment prescrits aux personnes atteintes de sclérose en plaques, pourraient cependant induire une moins bonne réponse à la vaccination. Explications.
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Plus de 25 millions de Français ont d’ores et déjà reçu une première dose de vaccin contre la Covid-19. Depuis le 1er mai, la vaccination est ouverte aux personnes âgées de 18 à 49 ans présentant des comorbidités. Parmi elles, on retrouve notamment celles atteintes de sclérose en plaques (SEP). Cependant, des spécialistes lancent l’alerte, car certains traitements de cette maladie renforceraient le risque de forme grave de Covid-19. Et ce n’est pas tout : ils pourraient également mettre à mal les effets de la vaccination.
Traitement anti-CD20 : une moins bonne réponse à la vaccination
On les appelle « anti-CD20 ». Ces traitements, le rituximab et l’ocrelizumab, seraient prescrits à environ 20 % des patients atteints de sclérose en plaques, une maladie du système nerveux central qui touche le cerveau ainsi que la moelle épinière et qui concerne environ 110.000 personnes en France. Ils sont également utilisés aussi contre la polyarthrite rhumatoïde ou encore le psoriasis.
Or, des études ont démontré que ces traitements exposaient à un risque de forme grave Covid-19. Mais ce n’est pas tout : les patients à qui ils sont prescrits risqueraient de moins bien répondre à la vaccination. « On voit des personnes traitées par ces anti-CD20 qui ne produisent pas d’anticorps après la vaccination contre le Covid », explique à l’AFP le neurologue Jean Pelletier, de la Fondation Arsep (Aide à la recherche sur la sclérose en plaques). En cause ? Ces traitements agissent sur les lymphocytes B, « les cellules qui fabriquent les anticorps », précise le Pr Jean Pelletier.
Des études en cours pour évaluer l’impact des vaccins sur ces patients
Ces constatations concernent pour l’heure des cas particuliers. C’est la raison pour laquelle des études vont notamment se pencher sur la question, dans le but de déterminer l’impact réel des vaccins anti-Covid-19 sur ces patients. Parmi elles, on retrouve la cohorte ANRS COV-POPART constituée de personnes présentant une pathologie pouvant réduire la réponse immunitaire des vaccins. 600 personnes atteintes de sclérose en plaques vont être inclues dans cette étude. « On pourra avoir une première réponse dans six mois », indique le Pr Jean Pelletier.
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