Vaccin anti-Covid : bientôt 6 mois entre deux injections ?
Alors que la réouverture progressive des bars, restaurants et lieux culturels devrait avoir lieu à partir de la mi-mai, la campagne de vaccination se poursuit pour immuniser un maximum de Français. Elle pourrait être accélérée en rallongeant le délai entre les deux injections. Explications.
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Depuis cette semaine, l’espacement entre deux doses de vaccins à ARN messager (Pfizer et Moderna) a été rallongé à 42 jours, contre 28 auparavant. Afin de sortir la France de la troisième vague de Covid-19, l’Académie de médecine propose d’aller encore plus loin, en rallongeant le délai avant la seconde piqûre de six semaines à… six mois. Objectif : multiplier au plus vite le nombre de primo-vaccinés et lutter contre la propagation de l’épidémie, accrue à cause des variants plus contagieux. Actuellement, d’après les dernières données de la Direction générale de la santé (DGS), près de 12 millions de Français ont reçu au moins une injection (soit 22,8 % de la population majeure) et 4,2 millions de personnes ont reçu les deux (8,1 % de la population majeure).
Ce rallongement recommandé par l’Académie de médecine – qui n’a pas de pouvoir décisionnel – concernerait les personnes dites « immunocompétentes », c’est-à-dire sans déficit immunitaire, âgées de moins de 55 ans. Actuellement, la vaccination des moins de 55 ans n’est ouverte qu’à certaines professions dites prioritaires (comme les soignants ou les aides à domicile) ou aux personnes présentant des comorbidités.
« Un délai plus long, de l’ordre de six mois, permettrait d’atteindre une immunité collective beaucoup plus rapidement avec le même nombre de doses tout en assurant une protection individuelle satisfaisante », prône cette instance. Et différer la deuxième dose permettrait « d’élargir la population des personnes pouvant recevoir une première injection de vaccin à ARN messager, ce qui permettrait de la proposer au plus tôt aux personnes très exposées, notamment aux professionnels de l’enseignement ». Pour ces derniers, il faut en effet être âgés de plus de 55 ans pour être désormais prioritaire.
L’idée divise cependant la communauté scientifique. Si certaines études ont effectivement bien démontré qu’une dose de vaccin à ARN messager confère déjà une protection élevée, deux doses successives restent toutefois nécessaires pour atteindre une protection optimale.
Vaccin : les personnes déjà touchées par le Covid-19 devraient attendre six mois aussi
Dans son avis, l’Académie de médecine propose également de reporter la vaccination des personnes ayant déjà été infectées par le SARS-CoV-2 à six mois après la date de positivité du test. Actuellement, la Haute Autorité de Santé autorise une vaccination (une dose de sérum suffit alors) dès trois mois après la guérison, même si dans son avis du 21 février 2021, elle appelle également à « se rapprocher des six mois » pour effectuer la piqûre.
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