Une toile de Soulages estimée entre 500.000 et 800.000 euros aux enchères

• Une toile de Pierres Soulages datée de 1975, un peintre rare, sera mise aux enchères samedi, à l’Hôtel des ventes de Montpellier, parmi d’autres œuvres.
• Achetée il y a quarante-cinq ans par des collectionneurs montpelliérains et conservée parfaitement depuis, l’œuvre se trouve dans un état exceptionnel.
• Elle est estimée entre 500.000 et 800.000 euros. Mais elle pourrait grimper plus.

Ce sera une journée un peu particulière, samedi, à l’Hôtel des ventes de Montpellier (Hérault). Les commissaires-priseurs proposeront aux enchères de véritables trésors, issus de collections privées : une huile sur toile de 1834 de Camille Corot, représentant Deux moines sur la terrasse du Palais Doria à Gênes, des céramiques de Picasso, et des instruments de musique dont un violoncelle de 1895, du célèbre luthier lillois, Joseph Hel. Mais la star de cette vente aux enchères, ce sera sans nul doute une peinture de
Pierre Soulages du 16 avril 1975, dont les
œuvres sont rares aux enchères.

Cette huile sur toile, faite de noir (bien sûr) et de nuances de bleu, a été précieusement conservée par des collectionneurs montpelliérains, depuis qu’ils l’ont achetée dans une galerie, à Montpellier, un an plus tard. « Et depuis, elle n’a jamais bougé », se réjouit le commissaire-priseur Bertrand de Latour, qui officiera samedi, à l’Hôtel des ventes. Le tableau a passé quarante-cinq ans dans un bureau, sans que personne n’y touche. « Ce n’était pas du tout un achat spéculatif, mais un bien achat de collectionneur, d’amateur, reprend ce spécialiste. C’est rare, car très souvent, les œuvres se déplacent. »

« Il y a assez peu de transactions d’œuvres de cet artiste »

L’état de conservation de cette toile frôle, ainsi, la perfection. « Comme une sortie d’atelier », explique Bertrand de Latour. La restauratrice personnelle de Pierre Soulages a simplement effectué un « dépoussiérage » de l’œuvre, rien de plus. « Il y a assez peu de transactions d’œuvres de cet artiste, d’abord parce qu’il a assez peu produit, mais aussi parce que lorsqu’elles ont un Soulages, les personnes le conservent, note le commissaire-priseur. Même dans les grandes ventes internationales, on en trouve peu. »

Cette toile, emblématique de la période qui se situe les « broux de noix » du peintre, ancien élève des Beaux-Arts de Montpellier et son mythique « outrenoir », est estimée entre 500.000 et 800.000 euros. Mais son prix pourrait grimper un peu plus encore. Une vente que le peintre, âgé de 101 ans, suivra, peut-être, de loin, à Sète, où il vit.

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