Une enquête ouverte contre Richard Berry, sa fille lui répond

Une enquête préliminaire a été ouverte le 25 janvier après une plainte déposée le même jour par Coline Berry, la fille aînée de l’acteur Richard Berry, qui l’accuse d’inceste, a annoncé mercredi le parquet de Paris.

Dans sa plainte, Coline Berry dénonce « des faits de viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par ascendant et corruption de mineur », a précisé le parquet, qui a confié l’enquête à la brigade de protection des mineurs (BPM).

Père et fille se répondent sur Instagram

Sur Instagram mercredi, elle a indiqué qu’elle avait été « embrassée par son père sur la bouche avec la langue » et « a dû participer à des jeux sexuels dans un contexte de violences conjugales notoires » (texte intégral ci-dessous). Selon une source proche du dossier, la plaignante n’a pas été entendue par les enquêteurs.

Richard Berry a démenti mardi soir « de toutes (ses) forces et sans ambiguïté ces accusations immondes ». « Je n’ai jamais eu de relations déplacées ou incestueuses avec Coline, ni avec aucun de mes enfants », a assuré l’acteur dans un long texte publié sur son compte Instagram.

« Un acte grave, réfléchi et pondéré »

Il a souligné que « les allégations (de sa fille étaient) fausses » et que son récit avait « évolué avec le temps ». Coline, née en 1976 de l’union entre Richard Berry et l’actrice Catherine Hiegel, a répondu mercredi que sa plainte était « un acte grave, réfléchi et pondéré ». « Ma narration des faits n’a jamais varié, nombre de témoignages peuvent être fournis au soutien de cette assertion, notamment au sein de ma propre famille », a-t-elle répondu.

« Ce qui a évolué au fil du temps, c’est son attitude : de la violence première, il est ensuite passé à la sollicitation moite pour que je « passe l’éponge » ou ne le fasse pas passer pour un « pédocriminel » », a-t-elle ajouté à propos de son père, acteur populaire au théâtre et au cinéma, aujourd’hui âgé de 70 ans.

Le texte du message posté sur Instagram par Coline Berry Rojtman

« C’est en publiant un texte sur Instagram, relayé avant même sa publication par Le Point, qui n’a pas cherché à me contacter préalablement, que mon père a réagi à la plainte que j’ai été contrainte de déposer auprès du Procureur de la république pour dénoncer les faits dont j’ai été victime enfant. A ainsi été fait délibérément le choix du tribunal médiatique des réseaux sociaux alors qu’un journaliste d’investigation poursuit actuellement son travail d’enquête sur ces faits, que mon père a pu accueillir chez lui le 27 janvier dernier. Mon dépôt de plainte, acte grave, réfléchi et pondéré, est désormais réduit par mon père a un récit « qui aurait évolué » depuis la grossesse de sa femme actuelle. Si il est vrai que la survenance de cette événement, alors que j’étais moi-même enceinte de mon troisième enfant, à raviver, comme tout événement psycho sexuel, les traumatismes que j’avais subi enfants, j’essaye d’évoquer c’est fait depuis longtemps, avec Constance et discernement. Ma narration des faits n’a jamais varié, nombre de témoignages peuvent être fournis au soutien de cette asertion, notamment au sein de ma propre famille. Ce qui a évolué au fil du temps, c’est son attitude : de la violence première, il est ensuite passé à la sollicitation moite pour que je « passe l’éponge » ou ne le fasse pas passer pour un « pédocriminel ». L’image, voilà ce qui importe pour certains plus que tout. Les mensonges de mon père ne résisteront pas à un examen minutieux de tous les éléments réunis jusqu’ici. Ce déni flagrant, cette toute-puissance, cette violence émanant de lui et de son entourage sont lourds à porter. Autant que ce secret qui vit en moi depuis des décennies. Tout cela s’inscrivant dans un même mouvement d’anéantissement de la petite colline. Car c’est cette enfant, celle qui était embrassé par son père sur la bouche avec la langue, celle avec qui son père n’a jamais eu la moindre pudeur, celle qui a dû participer à ces jeux sexuels dans un contexte de violence conjugale notoire, c’est elle qui a déposé plainte. Je suis soutenu dans cette démarche, par ma mère, par des proches ainsi que des membres de ma famille. Mon père essaye aujourd’hui encore de me confisquer la parole en s’attaquant cette fois à ma personne, à l’adulte, à la femme, à la mère de famille que je suis devenu et qu’il s’agit de détruire encore une fois. Mais la destruction a déjà eu lieu. C’est pourquoi je ne crains rien de ses tentatives d’intimidation, de destruction et d’animation. Je fais toute confiance aux services de police et de justice que j’ai saisis pour que la vérité soit faite sur ce que mon père a fait subir à l’enfant que j’étais et sur la violence qu’il continue à tenter d’exercer sur moi. J’invite tous les enfants agressés violés ou atteints dans leur intégrité à faire de même et à dénoncer celui, celles ou ceux qui, alors qu’ils devaient les protéger, les ont fait vaciller vers un monde de ténèbres dont il est si difficile d’émerger »
 

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