Un traitement pour faire repousser les dents naturellement testé avec succès
Exit le bridge ou l’implant dentaire : bientôt, on pourrait voir nos dents repousser naturellement ? C’est l’espoir que nourrissent des chercheurs de l’université de Kyoto et de Fukui (Japon) depuis des années.
Au travers de leur étude parue en 2021 dans la revue Sciences Advances, ces derniers assurent qu’un anticorps pourrait stimuler la croissance des dents en inhibant un gène défectueux. Concluant chez les souris et les furets, ce traitement devrait être testé sur des patients atteints d’agénésie dentaire – dont il manque une ou plusieurs dents – d’ici juillet 2024, avec une commercialisation possible d’ici 2030.
« Les furets sont des animaux diphyodontes avec des modèles dentaires similaires à ceux des humains. Notre prochain plan est de tester les anticorps sur d’autres animaux tels que les porcs et les chiens », explique Katsu Takahashi, l’un des principaux auteurs de l’étude et maître de conférences à la Graduate School of Medicine de l’Université de Kyoto, dans un communiqué.
Un traitement de régénération dentaire par anticorps
Pour en arriver à ces conclusions, les chercheur.euses ont souhaité explorer les causes génétiques des cas ayant trop de dents. C’est là qu’ils ont découvert que les molécules BMP – pour protéine morphogénétique osseuse – et la signalisation Wnt étaient fondamentales pour le développement des dents, en plus de moduler la croissance de plusieurs organes et tissus.
En ce sens, les scientifiques ont isolé le gène USAG-1, dont ielles savaient que la suppression serait bénéfique pour la croissance des dents. Les expériences menées sur des souris et des furets souffrant d’agénésie dentaire, avec un anticorps monoclonal capable d’inhiber l’interaction entre la BMP et l’USAG-1, ont montré qu' »une seule administration suffisait à générer une dent entière ».
L’anticorps pourrait en fait bloquer temporairement l’action de USAG-1, permettant à de nouvelles dents de pousser. Après administration, les animaux testés ont vu leurs dents manquantes se remettre à pousser.
« Notre étude montre que la thérapie moléculaire acellulaire est efficace pour un large éventail d’agénésies dentaires congénitales », se félicite Manabu Sugai de l’Université de Fukui, dans le communiqué. Environ 1 % de la population mondiale souffre de ces pathologies dentaires.
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