Travaillez-vous trop ? L'OMS alerte sur le nombre d’heures à ne pas dépasser pour protéger sa santé
Travailler plus de 55 ans heures par semaine nuirait à la santé, selon une nouvelle étude. Le temps passé à travailler serait d’ailleurs en augmentation, notamment à cause de la crise sanitaire qui a modifié les habitudes professionnelles. L’OMS lance l’alerte pour protéger la santé des salariés.
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« Le travail, c’est la santé », dit le célèbre proverbe. A condition de ne pas en abuser ! C’est ce que confirme une nouvelle étude menée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Organisation internationale du Travail (OIT) parue dans la revue Environment International. Elle indique que travailler plus de 55 ans heures par semaine serait néfaste pour la santé et augmenterait le risque de décès.
Travailler plus de 55 ans augmente de 35 % le risque d’AVC
A cause des longues heures de travail, 745.000 décès liés à un accident vasculaire cérébral (AVC) ou à une cardiopathie ischémique ont ainsi été enregistrés en 2016. Une hausse de 29 % depuis 2000. « 398.000 personnes sont mortes d’un AVC et 347.000 d’une maladie cardiaque pour avoir travaillé au moins 55 heures par semaine », notent l’OMS et l’OIT dans un communiqué.
Les résultats de ces travaux révèlent que travailler 55 heures ou plus par semaine est associé à une augmentation d’environ 35 % du risque d’AVC et de 17 % du risque de mourir d’une cardiopathie ischémique par rapport à des horaires hebdomadaires allant de 35 à 40 heures. « Travailler 55 heures ou plus par semaine représente un grave danger pour la santé. Il est temps que tous – gouvernements, employeurs et salariés – nous admettions enfin que de longues heures de travail peuvent entraîner des décès prématurés », indique le Dr Maria Neira, directrice du département environnement, changements climatiques et santé de l’OMS.
La crise sanitaire a favorisé les horaires de travail plus longs
Si le temps passé à travailler inquiète, c’est parce qu’il est en hausse. « Le nombre de personnes travaillant de longues heures est en augmentation et représente actuellement 9 % du total de la population mondiale ». En cause notamment ? Les habitudes professionnelles, qui ont évolué depuis le début de la pandémie de Covid-19. La généralisation du télétravail a notamment favorisé la porosité des frontières entre la vie professionnelle et la vie personnelle. « Par ailleurs, de nombreuses entreprises ont été contraintes de réduire ou d’interrompre leurs activités pour économiser de l’argent et les personnes qu’elles continuent d’employer finissent par avoir des horaires de travail plus longs », explique le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
L’OMS rappelle ainsi qu’« aucun emploi ne vaut que l’on prenne le risque d’un accident vasculaire cérébral ou d’une maladie cardiaque » et propose des mesures pour protéger la santé des salariés. Parmi elles, on retrouve l’adoption de politiques générales fixant des limites maximales au temps de travail ou encore la répartition des horaires de travail entre employés afin qu’une semaine de travail ne fasse pas plus de 55 heures.
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