Tout savoir sur la cuisine de la Réunion

Au carrefour de l’océan Indien, la cuisine de l’île dévoile son caractère, entre piquant et douceur. Tour d’horizon des spécialités à ne pas manquer.

Le rhum arrangé, épicé et fruité

C’est le produit de plusieurs mois de macération dans le rhum de fruits frais et de feuilles (orchidée, romarin…) ou d’épices comme la cannelle. La tradition remonterait au XVIIe siècle, lorsque les navires rapportaient des épices du continent indien vers l’Europe en les conservant dans l’alcool. Plutôt considéré comme un digestif, le rhum arrangé s’apprécie en apéritif quand il est adouci au sucre de canne.

Le gâteau patate, douceur parfumée

Vous connaissez peut-être la patate douce en purée mais saviez-vous qu’elle sert aussi à la confection d’un gâteau moelleux ? Pour cette douceur typique de La Réunion, on préfère une variété de patate blanche, plus sucrée que sa cousine orangée. La préparation est parfumée à la vanille, au rhum ou à l’anisette. Le gâteau patate est servi au goûter ou au petit déjeuner plutôt qu’en dessert, et s’emporte partout !

Le curcuma, des vertus médicinales

Également nommé safran péi, le curcuma est arrivé sur l’île à partir de 1848 avec les engagés indiens remplaçant les esclaves dans les champs de canne à sucre. Cette épice est extraite à la main d’une racine. Le curcuma de luxe provient de la partie principale (mère) et le standard de ses doigts. Réduite en poudre, l’épice possède une belle couleur, de l’orange vif au jaune ocre. Elle agit comme un puissant anti-inflammatoire et antioxydant.

La vanille bourbon, produit star

Tellement gourmande, la vanille bourbon se déguste sous toutes les formes, en gousse, en poudre, en extrait ou mêlée à un produit dérivé ! Son nom, tiré de l’ancien nom de l’île, la distingue des productions mexicaines ou tahitiennes.

Le letchi, pour les fêtes

Ce petit fruit ovoïde à la peau rose et rugueuse, à la chair blanche et au goût subtil est l’une des gourmandises préférées des Réunionnais. Ceux-ci le placent en évidence sur les tables de Noël ou du Jour de l’An. Cultivé depuis 4000 ans en Chine, le litchi a été importé à La Réunion en 1764 par Joseph-François Charpentier de Cossigny de Palma. Il s’y est acclimaté sous le nom de letchi. Les vergers produisent 8000 tonnes par an, dont 1000 envoyées en métropole.

Goûteux et cueilli à maturité, le letchi de La Réunion bénéficie du prestigieux Label Rouge de qualité.

Le rougail saucisse

Des saucisses fumées sont mijotées en rondelles dans une base d’oignons roussis, ail, gingembre et piments. Puis on verse les morceaux de tomates et on mélange le tout sans eau pour former une sauce épaisse – le rougail. Parfait avec un riz thaï ou basmati !

Le cari de poisson rouge, un plat traditionnel

Il se compose d’un beau poisson rouge découpé et frit à l’huile. Lors de la cuisson, on ajoute un oignon émincé, un mélange d’ail, de gingembre, de piments et de zeste de combava pilés ainsi que du thym, des dés de tomates et du curcuma. Le cari, mot d’origine tamoule, désigne un plat de base de la cuisine créole, facile à préparer, avec un poisson ou une viande, cuit avec des tomates, des oignons et de nombreuses épices. On peut le servir avec du riz ou des lentilles.

Le pâté créole

A l’origine, le pâté créole est une préparation sucrée salée farcie à la viande, réservée aux fêtes de fin d’année. Sa recette s’est diversifiée et il se décline couramment en version dessert, parfois fourré à la goyave ou à la mangue.

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Article paru dans le numéro Femme Actuelle Jeux Régions n°23 février-mars 2021

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