TooLate, le street artiste qui « pointe du doigt la connerie humaine »
- Les masques jetés au sol par des « connards », c’était lui et la Joconde sortie de son tableau pour protester contre la fermeture des musées encore lui.
- 20 Minutes s’est entretenu avec le street artiste niçois TooLate.
- Son travail est notamment centré sur l’écologie. « Une vraie catastrophe nous pend au nez et on se détourne de plus en plus du problème », estime-il.
Les masques jetés au sol par des « connards », c’était lui. La Joconde sortie de son tableau pour protester contre la fermeture des musées encore lui. Ces derniers mois, les œuvres de
TooLate ne sont pas passées inaperçues dans les rues de
Paris.
Dernier coup d’éclat en date, son très précieux vaccin anti-Covid-19 exposé sous cloche (et sous très haute protection) dans le 19e arrondissement de la capitale. Acide, drôle et parfois poétique, il explique vouloir « pointer du doigt la connerie humaine ». 20 Minutes a essayé d’en savoir un peu plus sur cette énigmatique street artiste.
« Que les messages soient mis en avant »
Pas de rencontre possible, ni de coup de téléphone, TooLate ne « répond que par mail ». Soit. Interrogé sur son identité, il explique être « un homme » et vivre « à Nice » mais précise ne « pas vouloir en dévoiler plus sur [son] identité ».
« Garder l’anonymat est fréquent dans le domaine du street art, laisser de la peinture sur un mur reste illégal et pas toujours apprécié par les propriétaires, explique-t-il. Je veux être jugé pour ce que je fais et de savoir qui je suis n’a pas d’importance. Je souhaite que les messages soient mis en avant dans mon travail. »
« L’Homme est un loup pour l’Homme »
Ses messages, parlons-en. L’arrêt de la culture, le vaccin devenu rare, la pollution causée par les masques abandonnés par leurs propriétaires… « Mon but premier est de pointer du doigt la connerie humaine. Une phrase latine m’inspire beaucoup : « Homo homini lupus », l’Homme est un loup pour l’Homme. Car finalement nous sommes les seuls coupables de notre propre malheur », constate TooLate.
Notre dossier sur le street art
Il rappelle son credo jusque dans son pseudonyme. « Trop tard » en anglais. « C’est le propre de l’homme : se poser les questions quand il est déjà trop tard », dit-il.
Plus généralement, c’est l’écologie qui concerne le street artiste niçois. En septembre, à la plage son château de plastique, le futur château de sable confectionné en bouteilles de Coca-Cola, avait déjà interpellé. « Une vraie catastrophe nous pend au nez et on se détourne de plus en plus du problème. On s’en rendra compte quand il sera trop tard. De façon globale, l’écologie est toujours traitée bien longtemps après, regrette-t-il. C’est un domaine qui m’inspire car l’humanité a encore beaucoup de travail à faire à ce sujet. »
Source: Lire L’Article Complet