Tod’s et Central Saint Martins s’allient pour soutenir la jeune création | Vogue Paris
Pour donner le coup d’envoi de la Fashion Week londonienne, la marque Tod’s s’est associée à l’école de mode pour un projet qui permet aux étudiants de bénéficier de bourses et des conseils de figures de la scène créative comme Simone Rocha et Carla Sozzani.
Les talents de demain n’ont jamais eu autant besoin d’un petit coup de pouce. C'est la raison pour laquelle Tod’s s’est associé avec l’institution de la mode londonienne, Central Saint Martins, dans le cadre d’un projet à destination des étudiants intitulé Tod’s Legacy. Cet événement spécial lancera d’ailleurs le début des festivités de la Fashion Week de Londres.
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Travaillant en étroite collaboration avec Fabio Piras, directeur du prestigieux programme de master, 35 créateurs ont pris part au projet, via Tod’s Academy, une collaboration avec l’école lancée en 2020. Grâce à des bourses et au mentorat de figures prestigieuses de l’industrie, comme la créatrice irlandaise Simone Rocha, la galeriste Carla Sozzani et Hamish Bowles, rédacteur mode pour Vogue, les étudiants vont pouvoir s’emparer des racines italiennes de la marque. “En plus d’être un grand plaisir pour nous, je pense que ça relève du devoir de toutes les entreprises concernées du monde d’aider les jeunes créatifs”, explique Diego Della Valle, président du groupe Tod’s. Vogue s’est entretenu avec six étudiants pour découvrir leurs projets et la façon dont ils se sont emparés de la marque Tod’s. Au programme : la place que la marque a trouvée dans leur pratique, et leurs espérances concernant l’avenir de la mode dans un monde incertain.
Vivien Canadas, 26 ans, diplôme mode femme
Le créateur français Vivien Canadas se décrit lui-même comme « un chercheur qui utilise le vêtement comme moyen d’exploration ». Supervisé par le rédacteur en chef de Vanity Fair Italie, Simone Marchetti, et inspiré par la culture italienne et sa gastronomie sophistiquée, Vivien Canadas produit des pièces sculpturales et élégantes avec une pointe d’humour.
Décrivez-nous votre projet pour Tod’s et ses inspirations.
Vivien Canadas : “J’ai pris dans des livres de cuisine des éléments que j’ai transformés en accessoires. J’ai repris le pli des tortellinis pour la construction d’un sac.”
Quel a été votre plus grand défi pendant le projet ?
"Le plus grand défi a été de créer avec des ressources matérielles limitées pendant le confinement. Les références cinématographiques ont joué un rôle encore plus important que d’habitude."
Quels sont vos espoirs pour la mode dans le monde d’après ?
“J’espère que la mode se reconnectera avec des modes de production plus locaux. Réincorporer le savoir-faire dans une production à plus petite échelle, voilà une approche que je soutiens.”
Andrej Gronau, 27 ans, diplôme spécialité tricot
Le styliste et artiste multidisciplinaire londonien Andrej Gronau a un penchant pour les couleurs vives et brillantes, toutefois avec une approche do-it-yourself assez sauvage. Sous la supervision de Simone Rocha, Andrej Gronau s’est inspiré des peintures surréalistes de John Luke Eastman, de l’icône punk Nina Hagen, ainsi que de sa muse préférée, la musicienne Grimes.
Qu’est-ce qui vous a touché dans l’histoire de la marque Tod’s, et comment l’avez-vous intégré dans votre pratique ?
Andrej Gronau : “L’histoire de Tod’s montre que la marque n’a pas peur du changement, qu’il s’agisse de couleurs ou de matières. C’est intéressant quand différents mondes peuvent entrer en collision c’est ce que j’ai fait, en poussant ça un peu plus loin tout en restant dans l’esprit de la marque.”
Quel a été votre plus grand défi dans ce projet ?
“Ce n’est pas toujours facile de savoir ce qui entre dans le cadre du projet et où il faut tracer une frontière. Ce qui m’a aidé, c’est de me fixer un cadre temporel.”
Qu’est-ce qui vous plaît le plus à Central Saint Martins ?
“Le but n’est pas de faire le motif le plus parfait ou d’être à la mode. À Central Saint Martins, ce qui compte, c’est avant tout qui tu es et ce que tu veux faire.”
Keith Mosberger, 38, diplôme mode femme
Le créateur américain dit de son esthétique qu’elle est calme. Grâce à une approche méthodique et à la supervision de Hamish Bowles, Keith Mosberger construit un parallèle entre l’aristocrate italienne des années 1950 Marella Agnelli et la superstar du hip-hop des années 1990 Mary J Blige, détournant habilement l’iconographie traditionnelle de Vogue en l’appliquant à des domaines inattendus.
Décrivez-nous votre projet et vos inspirations.
Keith Mosberger : “Inspiré en partie par l’histoire de la marque et le concept unique du luxe de M. Della Valle, qui évoque pour moi quelque chose de très jet-set et années 1950.”
Qu’est-ce qui vous a touché dans l’histoire de la marque Tod’s, et comment l’avez-vous intégré dans votre pratique ?
"J’ai appliqué le minimalisme Tod’s à ce projet en le détournant juste assez pour produire une
gamme de produits susceptibles d’intéresser une grande variété de clients."
Quels sont vos espoirs pour la mode dans le monde d’après ?
“Il est de ma responsabilité et de celle de mes pairs de développer des pratiques personnelles plus soutenables et de travailler pour changer une chaîne d’approvisionnement qui n’est plus adaptée au monde d’aujourd’hui.”
Gucheol Jung aka Lloyd, 27 ans, diplôme mode homme
Gucheol Jung, qui se fait appeler Lloyd, est un créateur coréen qui produit en ayant toujours la nature et la fonctionnalité à l’esprit. Travaillant en étroite collaboration avec son mentor Gianluca Longo, rédacteur mode chez Vogue, Lloyd s’est inspiré de photos de vacances en Italie avec sa petite amie et a produit des pièces unisexes.
Qu’est-ce qui vous parle dans l’histoire de la marque Tod’s, et comment l’avez-vous intégré dans votre pratique ?
Lloyd : “Tod’s et moi, nous avons quelque chose en commun : nous aimons beaucoup l’Italie. J’y vais chaque année en vacances avec ma petite-amie, et je voulais pouvoir exprimer ma propre vision de l’Italie.”
Quel a été votre plus grand défi dans ce projet ?
"Réussir à incorporer la photographie au stylisme n’est pas chose facile, mais j’ai trouvé un moyen."
Qu’est-ce qui vous plaît le plus à Central Saint Martins ?
“La liberté, bien entendu !”
Ranura Edirisinghe, 25 ans, diplôme spécialité tricot
Originaire de la ville de Loughborough en Angleterre, Ranura Edirisinghe est un créateur doué d’un formidable instinct pour la couleur et la texture. Sous la supervision de la galeriste Carla Sozzani, Ranura Edirisinghe a exploré différentes fabrications dans son projet, grâce à un mélange expérimental de matières produisant des pièces modernes superposant du cellophane thermoformé, et de la maille de nylon sculpturale.
Décrivez-nous votre projet et vos inspirations.
Ranura Edirisinghe : "J’ai été inspiré par a ville artistique de Spoleto en Italie, par le sculpteur américain David Smith, et par les portraits du photographe Franco Lanteri. J’ai utilisé les matières de façon assez spontanée."
Quel a été votre plus grand défi dans ce projet et comment vous en êtes-vous sorti ?
"L’absence d’accès aux matières premières et aux machines, j’ai vraiment dû improviser. Même si la sensation d’urgence m’a permis de créer un produit plus artisanal."
Qu’est-ce qui vous plaît le plus à Central Saint Martins ?
“J’aime que tout le monde ait envie d’être ici.”
Chaney Manshu Diao, 25 ans, diplôme mode femme
Le créateur chinois Chaney Manshu Diao décrit son travail comme une création d’avant-garde dotée d’une approche minimaliste. Avec son regard conceptuel sur le design et l’artisanat, et grâce au mentorat du journaliste de mode Angelo Flaccavento, les créations de Chaney Manshu Diao sont non seulement artistiques par leur immatérialité, mais elles nous invitent à la réflexion.
Décrivez-nous votre projet et vos inspirations.
Chaney Manshu Diao : “J’ai été inspiré par l’histoire de la marque. Ensuite j’ai essayé d’interroger le sens de ce caractère classique grâce à un dialogue contemporain.”
Qu’est-ce qui vous parle dans l’histoire de la marque Tod’s, et comment l’avez-vous intégré dans votre pratique ?
“J’ai joué sur des variations de la chaussure Gommino, sur laquelle je me suis concentrée. J’ai répété des gestes de cordonnier et j’ai cherché un esprit, au-delà de la forme matérielle.”
Quels sont vos espoirs pour l’avenir de la mode dans le monde d’après ?
"J’espère que la prochaine génération de styliste sera plus réfléchie et que le système en son ensemble deviendra plus transparent."
Vous pouvez accéder aux travaux des étudiants à l’adresse suivante : academy.tods.com/legacy
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