Test HPV-HR : comment ça se passe et que faire en cas de résultat positif ?
Chaque année, environ 3.000 femmes sont touchées par un cancer du col de l’utérus. Dans une grande majorité des cas, cette maladie est due à une infection persistante par un Papillomavirus humain (HPV). Pour prévenir des risques de cancer, il est donc recommandé de se faire dépister régulièrement. On fait le point sur le fonctionnement du test de dépistage HPV-HR.
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Les infections à Papillomavirus humains (HPV) sont des infections sexuellement transmissibles (IST) très fréquentes. Près de 80% des hommes et des femmes sont infectés au moins une fois dans leur vie selon la Haute Autorité de Santé (HAS). Pour la grande majorité des patients, cette infection est transitoire, c’est-à-dire que l’organisme élimine spontanément le papillomavirus humain. Mais dans 10% des cas, le virus persiste. Il s’agit alors d’une infection HPV dite à « haut risque » qui peut évoluer en cancer du col de l’utérus.
Comment se déroule le dépistage du cancer du col de l’utérus ?
Le cancer du col de l’utérus provoque rarement des symptômes chez la patiente. D’après l’Institut national du cancer, « l’évolution est lente entre l’infection à HPV, l’apparition des lésions précancéreuses, et celle d’un cancer ». L’organisme estime qu’il faut 10 à 20 ans pour que l’infection déclenche des lésions précancéreuses et évolue en cancer.
Le dépistage permet d’identifier et de traiter des anomalies présentes au niveau du col de l’utérus. Cet examen permet également de diagnostiquer à un stade précoce un cancer du col de l’utérus et de le prendre en charge rapidement.
En juillet 2020, la HAS avait dévoilé ses nouvelles recommandations concernant le dépistage du cancer du col de l’utérus. Il existe désormais deux sortes de dépistage :
- l’examen cytologique : cet acte médical est réalisé chez les femmes âgées de 25 à 29 ans. La patiente réalise d’abord deux tests à un an d’intervalle. Si les résultats sont négatifs, l’examen cytologique est ensuite à effectuer tous les trois ans.
- le test HPV-HR : considéré comme plus efficace, il est désormais réalisé chez les femmes âgées de 30 à 65 ans à la place de l’examen cytologique. Le test HPV-HR est effectué trois ans après le dernier examen cytologique dont le résultat est normal. Cet acte médical est à refaire tous les cinq ans jusqu’à 65 ans tant que les résultats sont négatifs.
Un frottis est réalisé lors des deux examens médicaux. À l’aide d’une brossette, le professionnel de santé prélève des cellules situées au niveau du col de l’utérus. Le prélèvement est ensuite analysé dans un laboratoire. Quelle est la différence entre le test HPV-HR et l’examen cytologique ? Dans le premier cas, on recherche à repérer la présence de l’ADN du virus HPV à haut risque. L’examen cytologique, quant à lui, consiste à observer la morphologie des cellules.
Dans le cadre du Programme national de dépistage organisé (PNDO), le test HPV-HR est pris en charge à 100% par l’Assurance maladie. Cette campagne s’adresse à toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans. Lors de l’examen de dépistage, elles doivent présenter un courrier envoyé par le PNDO pour qu’il soit entièrement remboursé. En dehors de la campagne du PNDO, le test HPV-HR est pris en charge à 70%.
Le test HPV-HR est-il fiable ?
« Le test HPV-HR détecte uniquement l’infection à HPV. Il est donc très fiable », affirme l’Institut national du cancer sur sa plateforme en ligne. Avant l’âge de 30 ans, les infections HPV sont très fréquentes, mais elles sont rarement graves. C’est pour cette raison que le test de dépistage HPV-HR n’est pas recommandé avant cet âge. Il pourrait déceler des infections qui disparaissent spontanément. Des examens supplémentaires et/ou des traitements pourraient être prescrits aux patientes alors qu’elles n’en n’ont pas besoin.
Test HPV-HR : que faut-il faire en cas de résultat positif ?
Lorsque le test HPV-HR s’avère négatif, il existe peu de risque de développer une lésion précancéreuse ou de contracter un cancer du col de l’utérus au cours des cinq prochaines années.
Un test HPV-HR ne signifie cependant pas que la patiente a un cancer du col de l’utérus, mais il indique la présence d’une infection HPV. Il est alors nécessaire de consulter rapidement un médecin généraliste et/ou un gynécologue pour faire des examens complémentaires. Ces derniers confirmeront le diagnostic. Une colposcopie est souvent prescrite, et elle peut être associée à une biopsie.
Le dépistage est-il nécessaire même lorsque l’on est vacciné contre les infections HPV ?
La vaccination contre les infections à Papillomavirus humains est recommandée chez toutes les garçons et filles âgés de 11 à 14 ans. Un rattrapage vaccinal peut se dérouler de 15 à 19 ans. Lorsqu’il est administré avant le début de la vie sexuelle, le vaccin est quasiment efficace à 100%.
À partir des 25 ans, il est préconisé de réaliser un dépistage régulier du cancer du col de l’utérus. La vaccination protège les patientes contre certaines infections à HPV, mais elle n’est pas efficace contre toutes les sortes d’infection. Il est donc nécessaire de se faire dépister régulièrement même si on est vacciné afin de prévenir des risques de cancer du col de l’utérus.
Sources : Institut National du Cancer, la Haute Autorité de Santé, Vaccination Info Service
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