TEMOIGNAGE. Claudia Potier : "Les chauffeurs se sentent chez eux dans mon relais routier"
Claudia Potier tient le relais routier Ô64 à Pouzilhac (Gard) depuis six ans. Sa renommée n’est plus à faire. Son secret : une cuisine maison à petit prix et un accueil convivial et chaleureux. Les Restos routiers sont toujours sympas, dimanche 14 février à 20 h 50 sur France 5, part à la découverte de ces établissements.
Télé star : Qu’aimez-vous dans ce milieu du relais routier ?
CLAUDIA POTIER : La clientèle n’est pas comme dans un restaurant classique. Les routiers aiment manger comme à la maison. Ils passent la journée seuls dans leur camion mais partagent leur table même s’ils ne se connaissent pas. Ils cherchent le côté convivial et chaleureux, autant dans l’établissement que dans l’assiette. J’aime aussi cuisiner comme à la maison. Je n’ai pas de carte, tous les jours les plats sont différents.
Vous attendiez-vous à des routiers aussi sympas ?
Jo, mon homme, a lui aussi fait la route. Il m’a dit : "Si ta cuisine leur plaît, ils feront un détour ou sortiront de l’autoroute pour venir chez nous." Mais je ne pensais pas développer un tel lien avec eux. Ils cherchent une deuxième maison et se sentent chez eux. Je dépanne celui qui a oublié sa serviette, je lave le linge de celui qui a oublié son sac de rechange… Ils aiment quand je leur parle d’un plat de ma grand-mère que j’ai revisité.
Vous êtes une autodidacte en cuisine…
Je tiens la cuisine de ma maman, de ma grand-mère, de mes tantes. Mon papa était cuisinier dans un lycée. Quand Jo et moi avons créé Ô64, je ne voulais pas être dépendante d’un cuisinier comme je l’avais été dans un précédent restaurant. Les premiers jours, ce n’était pas simple. Nous avons racheté cette affaire qui n’avait plus ni chiffre d’affaires ni clientèle depuis deux ans, donc je savais que nous allions démarrer doucement. Aujourd’hui, hors Covid, je fais 80 à 100 couverts par jour*.
Même pour les desserts ?
Quand nous avons ouvert, je n’étais pas du tout pâtissière. Les six premiers mois, j’achetais les tartes congelées ou la poudre pour faire le flan. Jo me disait que ce n’était pas possible que je cuisine les plats salés mais que je serve de tels desserts. Un jour, je m’y suis mise. Aujourd’hui, mes desserts font aussi ma renommée
* Un décret préfectoral autorise actuellement les repas sur place midi et soir uniquement pour les routiers.
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