TEMOIGNAGE. "Ce voyage nous apprend qu’il ne faut pas grand-chose pour être heureux"

Aurélie, Célian et leurs deux enfants de 9 et 11 ans traversent les Amériques de l’Équateur au Canada, à vélo, de décembre 2020 à août 2021. Leur but : passer du temps en famille et découvrir le monde.* Une histoire à découvrir samedi 1er mai à 14 h 50 sur TF1 dans Grands reportages : Aventures autour du monde en famille et à vélo.

Comment vous êtes-vous organisés pour préparer ce périple ?

Célian : Cela fait quatre ans que nous réfléchissons au voyage. Nous avons testé des vélos et nous nous sommes équipés petit à petit. Aurélie étant fonctionnaire, elle s’est mise en disponibilité et j’ai quitté mon boulot de directeur commercial. Les enfants font jusqu’à une heure de cours chaque jour sauf le week-end. Au niveau financier, nous avons fait des économies pendant ces quatre années.

Est-ce difficile de voyager à vélo ?

Aurélie : Nous nous adaptons au rythme de Clélia, qui a 11 ans (Côme, 9 ans, est en tandem avec son père, ndlr). Quand nous sommes fatigués, nous nous arrêtons. Notre voyage n’est ni un pari, ni un défi. C’est du temps en famille. Le but est que ce soit agréable. Nous faisons aussi des pauses : une semaine de WWOOFing dans une ferme en Colombie, du bénévolat dans une association de préservation des tortues, quinze jours sans vélo au Costa Rica…

Vous sentez-vous en sécurité par rapport aux troubles politiques, à la criminalité de certains pays et à la Covid ?

C. : Pas mal de gens ont fait le même parcours et ne se sont jamais sentis en insécurité. Avant de partir, nous avons vérifié le site du ministère des Affaires étrangères qui indique les zones à éviter. Pour la Covid, les gens sont respectueux : port du masque, désinfection des mains, température prise régulièrement. En respectant les règles, nous ne sommes pas trop inquiets.

Qu’avez-vous appris sur vous ?

A. : Que nous avons une capacité d’adaptation incroyable. Au moindre problème, nous trouvons une solution.

C. : Qu’il ne faut pas grand-chose pour être heureux. Ici, nous vivons avec le juste nécessaire pour nous déplacer, manger, boire et dormir, et n’avons pas besoin de consommer tous les jours pour être plus heureux.

Avez-vous prévu des changements à votre retour ?

C. : Nous serons plus vigilants, comme réparer les choses en panne plutôt que de les remplacer, ou voir si un achat est une envie ou une nécessité.

A. : Je ne travaillerai plus à Orléans mais à Niort (la famille vit près de La Rochelle, ndlr), donc plus proche de notre domicile. Je verrai mes enfants plus souvent.

C. : Avant le départ, je savais que j’allais changer de métier. J’attends que le voyage se passe pour voir ce que je veux faire.

*Suivez la famille Cayzac sur leur blog : www.bikontheworld.com

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