Télétravail allégé, restauration : ce qui pourrait changer en entreprise dès la mi-mai
Le ministère du Travail s’est concerné avec les partenaires sociaux lundi 26 avril afin d’évoquer l’évolution des mesures sanitaires en entreprise. Télétravail, restauration… Si rien n’est encore fixé, on fait le point sur ce qui pourrait changer à la mi-mai.
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En mars dernier, le ministère du Travail avait publié un nouveau protocole sanitaire destiné aux employeurs et aux entreprises. A partir de la mi-mai, celui-ci pourrait évoluer de manière progressive, afin d’être assoupli. Le 26 avril, lors d’une réunion entre le ministère du Travail et les partenaire sociaux certaines pistes ont été évoquées.
Travail : vers un assouplissement progressif des règles sanitaires ?
La première règle qui pourrait être assouplie concerne le télétravail. La généralisation du télétravail demandée par le gouvernement pourrait être assouplie : les salariés pourraient ainsi faire du présentiel un à deux jours par semaine.
Autre possible nouveauté : la distanciation dans les restaurants d’entreprise. Pour l’heure, un employé doit déjeuner seul en laissant une place vide en face de lui et en respectant deux mètres de distanciation entre chaque personne. Déjeuner avec ses collègues de travail pourrait à nouveau être possible à la mi-mai, à condition de respecter un certain protocole, qui reste à définir. « Quand on fait revenir plus de salariés au bureau, il faudra nécessairement que ce soit en même temps qu’on assouplira les règles à la cantine. Aujourd’hui vous devez manger tout seul à votre table, s’il y a plus de salariés il faudra bien qu’ils puissent manger », a expliqué la ministre du Travail Elisabeth Borne sur BFMTV ce mardi 27 avril.
Quid des moments de partage entre collègues, comme les pots de départ ? « On espère d’ici l’été retrouver ces moments de convivialité. Je suis prudente. C’est à ces moments-là qu’on retire le masque, il faut vacciner plus de Français pour qu’on puisse le retirer sans risque », a indiqué Elisabeth Borne.
Travail : un protocole sanitaire renforcé mis en place en mars dernier
Pour rappel, près de 15 % des contaminations à la Covid-19 se déroulent sur le lieu de travail, selon la dernière étude de l’Institut Pasteur. C’est une des raisons pour lesquelles le ministère du Travail avait mis en place, en mars dernier, un protocole sanitaire renforcé dans les entreprises. A cette occasion, le gouvernement avait rappelé l’importance du télétravail pour limiter la propagation du virus. « Parmi les outils à la disposition des entreprises pour participer à la lutte contre le virus, le télétravail, qui réduit jusqu’à 30 % le risque de contamination quand il est exercé intégralement reste la règle pour toutes les activités qui le permettent », pouvait-on lire dans le document.
« Pour renforcer son application, il est demandé aux employeurs, dans les 16 départements soumis à des mesures sanitaires renforcées, de définir un plan d’action pour réduire au maximum le temps de présence sur site des salariés qui peuvent télétravailler », avait complété le ministère du Travail. Il était également précisé que le plan d’action « sera adapté à la taille de l’entreprise et devra être élaboré dans le cadre d’un dialogue social de proximité ».
Protocolaire sanitaire au travail : la question des restaurants d’entreprise
Le protocole sanitaire renforcé mentionnait également plusieurs changements concernant la pause déjeuner en entreprise. Il préconisait d’amener des paniers repas afin de déjeuner à son bureau lorsque cela est possible ou de déjeuner seul, en laissant un espace vide en face de soit et en respectant deux mètres de distanciation entre chaque personne dans les espaces de restauration collective. Le document précisait également que les plages horaires pour les services de restauration devaient continuer à être appliquées afin de limiter le nombre de personnes présentes au même moment.
Concernant l’organisation des espaces de travail, le protocole sanitaire conseillait de privilégier une personne par bureau ou par pièce, mais aussi de ne pas partager et de bien nettoyer les outils de travail comme les claviers d’ordinateur ou les souris. Le document précisait également aux salariés qui partagent un bureau d’éviter de se mettre face à face, de respecter une distance d’au moins un mètre et d’installer des séparations physiques pour réduire les risques de contamination lorsque cela est possible. Les employeurs devaient également attribuer un poste fixe aux employés qui travaillent en open flex.
Covid-19 : le covoiturage entre collègues est-il possible ?
En mars dernier, le ministère du Travail avait également fait un point sur le covoiturage au sein des entreprises. Il indiquait que pour partager un trajet avec ses collègues, il convenait de respecter le port du masque, les gestes barrières, de désinfecter et d’aérer régulièrement le véhicule. « Lorsque l’employeur organise le transport de salariés dans le cadre des activités professionnelles, il lui est demandé de limiter autant que possible le transport de plusieurs salariés dans le même véhicule et de respecter strictement l’application des gestes barrières », avait indiqué le gouvernement.
Dans un communiqué, le ministère du Travail avait également rappelé l’importance du port du masque en entreprise. Les salariés peuvent porter des masques grand public de filtration supérieure à 90 % de catégorie 1 et des masques chirurgicaux. Les gestes barrières, la distanciation sociale, l’aération et la ventilation sont également des mesures essentielles pour prévenir une infection au coronavirus.
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