"Syndrome du vacciné" : ce comportement à éviter après la première dose de vaccin
Des patients hospitalisés malgré une première dose de vaccin contre la Covid-19. C’est ce que constatent des médecins, qui alertent sur ce phénomène surnommé « syndrome du vacciné ». Ils rappellent donc qu’une première injection d’un vaccin ne protège pas totalement contre l’infection et qu’il est essentiel de continuer à appliquer les gestes barrières. On fait le point.
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Lundi 31 mai, la campagne de vaccination contre la Covid-19 sera ouverte à tous les adultes âgés de 18 à 49 ans présentant ou non des comorbidités. Ils pourront recevoir les vaccins Pfizer/BioNTech ou Moderna en se rendant dans un centre de vaccination. Pour l’heure, 23.352.873 patients français ont reçu au moins une dose d’un des sérums anti-Covid selon la plateforme CovidTracker.
Face à l’accélération de la campagne de vaccination et le déconfinement progressif notamment marqué par la réouverture des terrasses des bars et des restaurants, certains Français ont commencé à faire moins attention au port du masque ou à la distanciation sociale. Des professionnels de santé ont alerté sur ces phénomènes qui favorisent les contaminations et donc les hospitalisations. Et ce, même chez les personnes vaccinées.
Des professionnels de santé avertissent sur le « syndrome du vacciné »
Depuis plusieurs semaines, les taux de contamination et d’incidence diminuent en France, mais le virus circule encore activement sur le territoire. Il est donc plus que nécessaire de continuer à appliquer les gestes barrières même après l’administration d’une première dose d’un vaccin anti-Covid.
Des médecins ont ainsi rappelé qu’une première dose de vaccin ne protège pas complètement contre la Covid-19 et qu’elle n’est pas efficace dès les premiers jours. « Nous avons de plus en plus de patients dans nos services. Ils voient leur première dose comme un totem, alors que les tout premiers anticorps n’apparaissent qu’au bout de quinze jours puis grimpent peu à peu. J’appelle cela le syndrome du vacciné », a expliqué au Parisien Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital de Garches (Hauts-de-Seine).
« Syndrome du vacciné » : quels sont les risques ?
Il n’est pas le seul a avoir constaté ce phénomène. Le Professeur Jean-Michel Constantin, secrétaire général de la Société française d’anesthésie et de réanimation travaillant à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, a également été confronté à des hospitalisations de patients post-première dose. D’après lui, ces contaminations ne provoquent pas « de réelles vagues de réanimation », mais elles dévoilent un relâchement des gestes barrières. Elles peuvent également causer une « forme carabinée de la maladie ou même, pour les plus jeunes un Covid long », selon le médecin réanimateur.
La vigilance est donc de rigueur même après une première injection d’un vaccin contre la Covid-19. Les sérums Pfizer/BioNTech, Moderna et AstraZeneca ne sont pleinement efficaces qu’à partir de la seconde injection. « Les taux d’efficacité des vaccins ne valent qu’après la deuxième dose, soit après un programme complet de vaccination », a souligné Jacques Izopet, infectiologue, à nos confères de La Dépêche avant d’ajouter : « Pour les vaccins à ARN messager (Pfizer ou Moderna) il est d’environ 94 %. Pour le vaccin AstraZeneca, le taux d’efficacité tourne autour de 70 %. Parfois même plus si on considère la protection contre les formes sévères, où l’on s’approche pratiquement des 100 % ».
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