Stress chronique, douleurs invalidantes : procrastiner aurait des effets néfastes sur notre santé
- 16 résultats de santé liés à la procrastination
- Anxiété, habitudes de vie malsaines : les effets de la procrastination sur le corps
- Comment se défaire de la procrastination ?
En 2019, une enquête Odexa révélait que 85% des Français.es procrastinent. Chez les plus jeunes sondé.es (18-24 ans), cette proportion atteindrait même les 92%.
Et si l’on a tendance à penser que tout remettre au lendemain ne heurte que notre organisation, des scientifiques du Karolinska Institutet et de l’université de Sophiahemmet (Suède) arguent le contraire.
Leur étude, publiée dans l’édition janvier 2023 du JAMA Network Open avance même que « la procrastination est associée à des problèmes de santé mentale ultérieurs, à des douleurs invalidantes, à des comportements de mode de vie malsains et à des facteurs de santé psychosociaux plus graves« .
16 résultats de santé liés à la procrastination
C’est en réalisant que de précédentes recherches suggéraient que la procrastination était associée à des « conséquences mentales et physiques », sans pour autant en apporter la preuve que les scientifiques scandinaves ont organisé leurs recherches.
Pour ce faire, il ont examiné les habitudes de 3525 étudiant.es, d’août 2019 à décembre 2021. « Ils ont été recrutés dans 8 universités de la grande région de Stockholm et d’Örebro et ont été suivis à 5 moments sur 1 an », précisent les auteurs de l’étude.
Grâce à des auto-évaluations et à une « échelle de la procrastination », les chercheurs.es ont pu dégager un groupe procrastinateur d’un groupe qui ne l’était pas. Le but étant, ensuite, de comparer leurs ressentis physique et mental. « 2 587 ont répondu au questionnaire de suivi neuf mois plus tard, où plusieurs résultats pour la santé ont été mesurés », prévient l’écrit.
« Seize résultats de santé autodéclarés ont été évalués lors du suivi de 9 mois », annoncent les scientifiques.
Anxiété, habitudes de vie malsaines : les effets de la procrastination sur le corps
Les spécialistes détaillent ainsi les principaux maux liés, selon l’étude, à la procrastination.
Parmi eux, des symptômes de dépression, d’anxiété et de stress, des douleurs invalidantes (cou et/ou haut du dos, bas du dos, membres supérieurs et membres inférieurs), mais aussi « des habitudes de vie malsaines » (mauvaise qualité du sommeil, inactivité physique, tabagisme, consommation d’alcool et saut de petit-déjeuner) ou encore des « facteurs de santé psychosociaux » (solitude et difficultés économiques).
« Dans des études antérieures, les participants n’étaient évalués qu’à un moment donné, ce qui rendait difficile de savoir laquelle des conditions venait en premier : la procrastination ou la mauvaise santé. En demandant aux étudiants de répondre à des questionnaires à plusieurs moments, nous pouvons être sûrs que des niveaux élevés de procrastination étaient présents avant de mesurer leur santé », soulignent les chercheur.ses pour The Conversation.
Toutefois, ils notent la possibilité que « d’autres facteurs non pris en compte dans notre analyse puissent expliquer les associations entre la procrastination et les mauvais résultats de santé ultérieurs », leurs travaux ne faisant pas preuve d’un lien direct de cause à effet.
Comment se défaire de la procrastination ?
Cependant, si vous avez tendance à remettre quelques tâches au lendemain de temps en temps, nul besoin de vous inquiéter. Les scientifiques ciblent surtout les « procrastinateurs habituels ». « Chez les plus touchés, la thérapie cognitivo-comportementale est un moyen efficace de réduire la procrastination », rassurent-ils.
Et pour les autres, il existe quelques conseils pour se défaire de cette mauvaise habitude afin de ne pas la laisser gagner du terrain.
« Déconnectez-vous des applications pour discuter lorsque vous travaillez, gardez votre téléphone dans une autre pièce ou un tiroir, avec les notifications désactivées, levez-vous toutes les 30 minutes pour une marche rapide, si vous êtes facilement distrait, essayez la musique de concentration ou encore mettez vos tâches les plus redoutées en haut de votre liste de chose à faire », cite Stylist UK.
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